Bilan de l’accidentologie durant l’année 2024.
Le BEA vient de diffuser son rapport d’activité pour l’année 2024. Côté aviation générale, pour résumer, l’année passée a été marquée par 167 accidents (dont 17 mortels) se répartissant en 67 accidents d’avion dont 5 mortels (10 morts et 10 blessés graves), 81 accident d’ULM
dont 9 mortels (13 mots et 11 blessés graves), 14 accidents de planeur dont 1 mortel (2 morts
et 7 blessés graves) et 5 accidents d’hélicoptère dont 2 mortels (4 morts).
En 2025, le BEA a pris la décision de ne plus assurer des enquêtes pour des accidents ou incidents dits de catégorie 3, désormais traitées « par correspondance » avec des éléments « principalement recueillis à travers le témoignage des personnes directement impliquées », via ou non des enquêteurs de première information (EPI), dont certains sont issus de la commission Sécurité fédérale. Sans « plus value » à rechercher, ces comptes rendus ont pour objectif de partager de l’expérience individuelle au sein de la communauté concernée mais sans chercher à développer une analyse, des conclusions ou des enseignements.
Cette politique mise en place par le BEA permet de diminuer le nombre d’enquêtes ouvertes (-51 % entre 2023 et 2024). « Cette baisse importante est elle-même à mettre en relation avec la baisse du nombre d’accidents constatée en aviation générale. (…) Ces baisses d’une année à l’autre sont à considérer avec précaution, car elles portent sur des petits nombres » est-il précisé. Mais les photos d’accidents en aviation générale sont abondamment utilisées dans
ce rapport, le transport commercial bénéficiant de photos « allégoriques » alors que son accidentologie a présenté en 2024 « un lourd bilan » au niveau mondial, avec 8 accidents mortels ayant fait 289 victimes…
Si en aviation générale, le nombre d’accidents mortels et de victimes est « très inférieur
à ce qui a été observé les années précédentes » (environ -50 % pour l’avion et l’ULM), il faut aussi prendre en compte un recul des heures de vol dans les aéro-clubs, d’où une exposition moindre. Tout ceci porte sur de petits nombres, sans grande valeur statistique. Certains accidents auraient pu avoir des conséquences corporelles plus graves. À noter que pour la moitié des accidents mortels en ULM, les informations recueillies font état d’une perte de contrôle. ♦♦♦
Photo © BEA
Lien vers le rapport d’activité 2024 du BEA