Pour se préparer à l’examen théorique du brevet ULM et ses 6 classes distinctes.
Ces dernières années, des fédérations ont obtenu délégation pour organiser les examens théoriques des licences de pilote privé, d’où la volonté dans le sillage de cette avancée de proposer des outils pour se préparer à l’examen théorique. Pour la FFVP, ce fut un eLearning. La FFPLUM a retenu un manuel « papier » dont la rédaction a été confiée à Hubert Aupetit, pratiquant depuis des décennies de la discipline, en pendulaire, multi-axe ou paramoteur.
On lui doit déjà une dizaine d’ouvrages sur le sujet dont le très complet « Les visiteurs du ciel » (Ed. Chemin des Crêtes).
Ainsi, ce « Manuel fédéral du brevet de pilote ULM » est destiné à tout(e) postulant(e) au brevet d’ULM pour « réussir l’examen théorique » et aussi progresser durant la formation pratique. S’il couvre l’ensemble des connaissances nécessaires à l’examen visé, son découpage particulier repose sur 8 chapitres, illustrés de photos et schémas techniques, s’achevant à chaque fois par un QCM. En fin d’ouvrage, le lecteur trouve un glossaire-index permettant de retrouver rapidement telle ou telle notion, même si le sommaire est déjà
très détaillé.
Le chapitre 1 « Devenir pilote » retrace en quelques pages l’historique de l’aviation ultra-légère, depuis les pionniers du début du 20e siècle jusqu’à nos jours, avec désormais 6 classes d’ULM, les terrains de jeu (les bases ULM) et le déroulé d’une formation jusqu’aux diverses qualifications additionnelles. Le chapitre 2 (« L’air qui porte ») aborde la masse d’air,
la pression atmosphérique, le vent relatif et les différentes vitesses et donc les différents instruments pour quantifier certains paramètres (altimètre et les différents calages, anémomètre, variomètre) sans oublier l’altitude-pression.
« L’aile qui plane » (chapitre 3) s’attaque à l’aérodynamique avec les notions de profil, incidence, portance, traînées diverses (induite, parasite). « La vitesse qui alimente » (chapitre 4) traite de la mécanique du vol plané et motorisé, de stabilité et de domaine de vol, avec notamment les coefficients de portance et traînée, les polaires associées, l’impact des volets, mais aussi la polaire des vitesses avant de présenter les commandes de vol pour évoluer en tangage et en roulis, les effets secondaires, le virage engagé, préférant parler de « cadence » plutôt que de « taux de virage », les limites du domaine de vol en facteurs de charge ou
via le décrochage ou la vrille.
Le chapitre 5 (« Le moteur qui soutient ») présente le fonctionnement d’un moteur, qu’il soit thermique ou électrique, avec son hélice et l’entretien, ce dernier point étant sensé séparer entre autres l’aviation certifiée et non certifiée comme l’ULM, avec des propriétaires d’ULM assurant leur propre maintenance même si ce n’est pas toujours le cas, encore moins pour des élèves ou pilotes en clubs ulmistes… Toute la motorisation est ainsi « démontée » et expliquée au niveau des différents systèmes, du carburant, de l’hélice avec les courbes puissance-vitesse.
« La météo qui oblige » (chapitre 6) traite des différents niveaux de lecture du ciel : micrométéorologie, aérologie, météorologie avec les différentes sources d’information et
leur décodage. Sont passés en revue visibilité, chaleur latente, point de rosée, humidité, les différents brouillards, les types de nuages et les menaces éventuelles, le vent et ses effets
sur la trajectoire, les turbulences, le gradient, la frontologie, les brises, Taf, Métar, Wintem, Sigmet et Temsi.
« La réglementation qui impose » (chapitre 7) aborde les espaces aériens (classes, zones à statut particulier, SUP-AIP, les cartes de navigation, les fiches VAC, l’intégration sur un terrain selon son statut…), les règles de l’air (hauteurs de survol, niveaux de vol, plan de vol…), les minimas VMC et VFR spécial, l’usage de la radio et une spécificité de l’ULM, l’atterrissage en campagne. Le chapitre 8 (« La personne humaine aux commandes ») traite du maillon faible dans la sécurité des vols avec des notions non-techniques comme la peur, le stress, les attitudes hasardeuses, les bonnes pratiques (devis de masse, visite prévol, actions vitales…).
Mais après « décider » (jusqu’à la vache éventuelle), préparer son vol (les cartes) et naviguer (calculs en vol par le facteur de base, estime, cheminement, erreur systématique), la fin de chapitre concerne le bivouac avec le choix de l’escale, le poser en campagne, la philosophie du vol sur la campagne.
Au final, un ouvrage très complet, agréable à consulter et devant répondre à l’objectif recherché : se préparer à l’examen théorique mais aussi acquérir des connaissances utiles à la formation pratique et au maintien de compétences une fois le brevet acquis. Bref, un manuel devant servir de tremplin à une formation en renforçant la motivation à voler sur ULM, l’aviation ultra-légère étant « d’abord une philosophie du vol et une manière d’habiter le monde »,
dixit l’auteur. ♦♦♦
– Manuel fédéral du brevet de pilote ULM, H. Aupetit/FFPLUM. Ed. Chemin des Crêtes.
258 p. 42,00 €