L’avenir de l’aérodrome en suspens…
Il n’y a pas que l’aérodrome de Salon-Eyguières – fermé jusqu’au 31 mars 2025 par arrêté ministériel… – à rencontrer des difficultés avec le maire de sa commune. C’est aussi le cas à Alès-Deaux. Ouvert à la Circulation aérienne publique (CAP), bénéficiant d’une piste en dur de 1.400 m de long pour 30 m de large, d’une station automatique H24 pour la 100LL et pouvant servir de Pélicandrome aux appareils de lutte anti-feu de la Sécurité civile – une fonction qui semble être de plus en plus nécessaire ces dernières années et confirme donc l’intérêt de conserver la plate-forme – l’aérodrome de Deaux fait l’objet depuis 2022 d’un appel d’offres émis par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Gard, propriétaire de l’aérodrome.
La presse régionale évoque un possible projet de cession de gré à gré avec la possible reprise du terrain par plusieurs entreprises gardoises, implantées dans le secteur depuis plusieurs décennies, qui seraient prêtes à investir 2,1 millions d’euros et pour conserver l’aérodrome opérationnel. La commune de Deaux, sur les terres de laquelle se trouvent deux-tiers de l’aérodrome, serait plutôt favorable à un déclassement de l’aérodrome, le maire de Deaux voulant racheter l’aérodrome sans forcément en avoir les moyens au vu du budget de la commune.
D’où des tensions entre la mairie et l’aéro-club d’Alès-Cévennes, ce dernier espérant voir la CCI – qui a créé l’aérodrome en 1975… – être convaincue par le projet d’achat par 3 ou 4 entreprises locales, pour pérenniser le terrain. D’où aussi la tentative du maire de Deaux, en juillet dernier, d’interdire une manifestation de l’aéro-club portant sur les 50 ans d’existence de l’aérodrome.
Il avait fallu en arriver au référé au tribunal pour pouvoir maintenir l’événement. ♦♦♦