Quelques points à prendre en compte pour le dernier trimestre de chaque année…
Dans la nuit du 26 au 27 octobre, ce sera le retour à l’heure d’hiver. À 3h00 du matin, il sera à nouveau 2h00 du matin (une heure de sommeil gagnée !) mais la nuit tombera beaucoup plus tôt en fin de journée (attention pour les retours de vol tardifs…) et c’est aussi le début de la période des brouillards matinaux dans de nombreuses régions, avec la chute des températures et la formation de brumes et brouillards en fin de nuit.
C’est l’époque aussi où les prévisions météorologiques peuvent laisser à désirer avec un CAVOK annoncé dans un TAF, que l’on ne verra jamais car le brouillard ne se lèvera pas, faute de quelques degrés de température en plus ou d’un « brassage » de la masse d’air par le vent.
Si le classique et bien connu graphique (ci-dessus, variable d’un pays à l’autre !) concernant les risques de givrage carburateur n’est plus l’alpha-oméga du problème, ce risque n’en demeure pas moins présent avec deux points à prendre en compte :
1) le réchauffage-carburateur se fait en mode tout-ou-rien avec anticipation de sa mise en fonction bien avant la réduction en vent arrière pour atteindre l’arc blanc. Mis en fonction, si l’on perd de la puissance, c’est normal, diminution de la puissance par apport d’air chaud moins dense. Si la puissance augmente, c’est que l’on givrait et il faut donc laisser le réchauffage-carburateur actif y compris si le moteur ratatouille par moments, devant absorber l’eau issue de la fonte du givrage sur le clapet d’admission du carburateur. On peut givrer au sol, à la mise en route ou lors du roulage, faute d’une puissance élevée avec une diminution de 10 à 15°C dans le carburateur par rapport à la température extérieure.
2) à la lecture des Métar, l’écart (spread) entre la température ambiante et le point de rosée reste un paramètre crucial. Un écart de 2°C constitue assurément une menace à prendre en compte…Plus l’écart est faible, plus la menace est importante. Si les deux températures sont identiques, mieux vaut rester au sol… Pour les Taf, prendre en compte l’évolution de la visibilité et la possibilité de brouillard (FG) ou de brume (BR), en notant que la météorologie est très loin d’être une science exacte et que Métar et Taf comportent des pièges « internes » à leur codage, les Taf étant ainsi destinés aux vols… IFR. ♦♦♦
À lire sur le sujet :
– De la visibilité dominante
– La visibilité dominante du Métar
– Les pièges du codage météo
En attendant, un peu de révision avec les différents types de brouillards possibles via cet article déjà publié sur aeroVFR ou cette vidéo « grand public » de Météo-France !