Une décision de la préfecture du Vaucluse sans aucune concertation au préalable.
Tant que les fédérations concernées ne monteront pas réellement au créneau face au ministère de l’Intérieur et l’Etat – les expériences passées montrent que des courriers adressés aux préfets ou au ministre ne constituent qu’une démarche symbolique sans aucun effet pratique et qu’il faut donc aller au-delà, soit attaquer au niveau juridique… – le scénario se répétera à l’avenir comme c’est déjà le cas chaque saison depuis des années, le tout avec une solution de facilité bien comprise des préfets… Depuis deux jours, l’aérodrome de Carpentras est ainsi fermé à son tour pour cause de 700 caravanes des gens du voyage installées sur la plate-forme.
Cette arrivée d’environ 3.000 personnes sur l’aérodrome s’est faite sans prévenir ni l’organisme gestionnaire de l’aérodrome, dépendant de l’intercommunalité, ni les associations aéronautiques implantées sur place (avion, ULM, planeur). Cette décision a été prise par la préfecture du Vaucluse sans aucune concertation au préalable, ce qui est inacceptable. Par un simple appel téléphonique, le maire de Carpentras a été prévenu la veille dans la soirée de l’arrivée des caravanes le lendemain matin. Envisagé un temps, l’hippodrome de Carpentras n’a pas été retenu, ayant fait l’objet récemment de travaux pour un montant de 200.000 € La mairie a fait souder les accès et placé des blocs de béton pour protéger l’hippodrome.
Cet état de fait n’a donc pas permis aux associations aéronautiques de s’organiser pour mettre leurs hangars et matériels en sécurité, ce qui aurait pu (et peut) conduire à un risque non négligeable en matière de sécurité aérienne. Les aéronefs sont dans les hangars, avec des réservoirs pleins de carburant, certains équipés de parachute de secours avec charges pyrotechniques, le tout sans la possibilité de les évacuer. De plus, ces appareils nécessitent un entretien régulier et des points fixes d’entretien qui ne sont plus possibles. L’événement « Une petite aile en plus », prévue ces 5 et 6 octobre au profit de personnes en situation de handicap (90 personnes), a dû être annulée.
Des garanties pour la sécurité des installations et des biens des associations ne sont pas assurées, il en est de même au niveau de la remise en état du terrain après la fin du rassemblement à une date inconnue, seule l’hypothèse d’une « dizaine de jours » de présence étant avancée. Des grilles de protection ont déjà été découpées. Le Notam de fermeture de l’aérodrome, actif depuis le 2 octobre, affiche le 14 octobre comme échéance. ♦♦♦