Ou un regard sur la charte graphique du SIA pour les SUP-AIP…
Quand on consulte régulièrement les SUP-AIP – ce qui est une obligation depuis quelques années au vu de leur nombre croissant et de la complexité grandissante de l’espace aérien – on constate des extraits de carte qui peuvent être très différents d’un SUP-AIP à l’autre. Evidemment, une petite ZRT SFC/500 ft n’aura besoin que d’un extrait de la carte IGN-OACI au 1/500.000e tandis qu’un exercice militaire imposant une dizaine de ZRT, ZDT et ZIT étalées sur une large partie du territoire imposera l’usage de la 1/1.000.000e du SIA pour pouvoir en visualiser l’intégralité.
Mais même quand la surface au sol est similaire, on constate de grandes disparités dans la représentation des limites de ces ZRT, ZDT et ZIT que l’on peut analyser avec ces quelques exemples relevés ces derniers mois…
Quand la zone est unique, une délimitation en noire est la solution la plus graphiquement aisée à comprendre, même si on peut regretter que le fond de carte, quand il s’agit de la 1/1.000.000e, est parfois tellement estompé qu’on peut avoir du mal à localiser la zone concernée… C’est nettement plus lisible sur la 1/500.000e même quand il y a plusieurs zones accolées ou se chevauchant. Exemples…
C’est encore le cas quand il y a profusion de zones, accolées ou imbriquées, même si l’épaisseur du trait comme limite des zones montre une largeur qui doit bien dépasser le kilomètre !
Parfois, on se demande pourquoi, la zone bien que clairement délimitée par un trait noir, bénéficie d’un fond coloré. Si le fond de carte du secteur est plutôt chargé, c’est une délimitation de la zone encore plus facile à déterminer, surtout quand deux couleurs permettent de bien distinguer les limites de deux zones accolées.
Mais cela peut se compliquer quand plusieurs zones se chevauchent ou s’imbriquent, imposant l’usage de plusieurs couleurs.
Sur cet extrait de carte, suivre les limites de la zone rose et surtout celle de la zone verte n’est pas évident au premier regard…
Mais le pire reste à venir avec sur un même extrait de carte, un mixte de différentes techniques de représentation avec traits pleins, pointillés, couleurs pour les limites, fond coloré pour certaines zones… sans oublier une surcharge de cartouches qui fait que vous prenez aussitôt rendez-vous avec votre ophtalmologue. On en veut pour preuve ces exemples qui défient toute compréhension…
Les deux exemples qui suivent, l’un à base de pointillés colorés, l’autre à base de traits pleins et tiretés, restent plus clairs mais l’analyse en 2D reste complexe. Comprendre l’imbrication des volumes à l’ouest d’Orléans-Bricy prend un certain temps pour en avoir une image mentale, sans parler de la localisation exacte des cercles rouges à l’ouest de Châteaudun…
La dernière mode semble être l’usage, selon l’humeur du moment, de hachures. Ces dernières ont surtout l’effet de rendre illisible le fond de carte et si c’est l’objectif recherché, il est bien atteint ! Exemples récents…
Et là encore…
Parfois, il y a même des tentatives d’expérimentation avec des hachures simplement à l’intérieur des zones pourtant bien délimitées par des traits pleins de couleur noire. Quelques couleurs en plus et les nombreux encadrés identifiant les zones avec leurs planchers/plafonds rendent la lecture un brin chronophage…
Bon, pour finir, un petit jeu, celui des 7 erreurs ! C’est le même secteur, mais pas les mêmes zones. Top chrono… pour analyser les deux extraits de carte pour votre prochaine navigation…
Il n’y a rien à gagner ! ♦♦♦