Un « vertiport » à Paris-Austerlitz pour le VoloCity.
Le gouvernement, via le Journal officiel de la République française de ce 9 juillet 2024 et par un arrêté en date du 4 juillet dernier, donne à vingt jours des JO 2024 l’autorisation d’utiliser une plate-forme flottante pour assurer décollages et atterrissages de taxis volants électriques type eVTOL à Paris durant les Jeux olympiques. Exploitée par le groupe ADP, l’hélistation, dénommée « vertiport de Paris-Austerlitz » et implantée sur un quai proche de la gare d’Austerlitz, pourra être utilisée jusqu’au 31 décembre 2024. Ce vertiport est ouvert à la Circulation aérienne publique, mais réservé à l’usage des VTOL et seul le type VoloCity est autorisé. Les horaires d’exploitation sont limités à la plage 8h00/17h00 à raison de deux mouvements par heure et 900 heures sur la période totale d’expérimentation.
Le terme « expérimentation » est dû au fait que le VoloCity n’a toujours pas reçu sa certification de la part de l’EASA et donc que les vols prévus seront des vols de démonstration, à titre gratuit car toute commercialisation ne peut être autorisée. Selon la presse, quatre « vertiports » sont déjà en « service » à Paris-CDG, au Bourget, à Issy-les-Moulineaux et à Saint-Cyr-l’École. L’aérogare spécialement installé à Pontoise ne figure pas dans la liste…
Avec le vertiport d’Austerlitz, les trajectoires des eVTOL intra-muros se feront en survolant
la Seine, depuis Issy-les-Moulineaux, point de départ à quelques dizaines de mètres du siège de la DGAC.
Rappelons que le projet repose sur l’usage du VoloCity, développé par la société allemande Volocopter, un biplace (donc un pilote et un passager) sustenté par 18 rotors disposés en couronne et alimentés par des packs de batteries. Les Jeux olympiques sont destinés à servir de « vitrine » à ce mode de transport dont on peine à comprendre le modèle économique, même en supposant à terme un transport de deux personnes sans pilote, au vu des performances (autonomie, distance franchissable) et des coûts d’exploitation qui l’éloigneront des coûts d’un taxi routier. Ce projet avait déjà reçu plusieurs avis défavorables, de l’Autorité environnementale (ayant jugé incomplète l’étude d’impact au niveau des nuisances sonores, de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre) et des élus municipaux de la ville de Paris. Ce projet est soutenu à hauteur d’un million d’euros par la région Ile-de-France. ♦♦♦
Illustration © VoloCopter