In Cauda Venenum ! Dicton latin : Dans la queue (du scorpion), le venin…
Billet d’humeur…
Ces derniers jours, la DSAC Nord, via Meteor – le canal d’échanges avec les responsables de DTO et ATO – a adressé un bienveillant message de rappel à ces derniers après un mail d’alerte prévenant d’aller voir sur le site la dernière communication. Il s’agissait de rappeler aux dirigeants et responsables pédagogiques des DTO et ATO qu’ils doivent obligatoirement adresser à leurs DSAC-IR et ce « dans les délais prévus par l’autorité compétente », soit avant le 31 mars 2024 « conformément au paragraphe DTO.GEN.270 », un bilan interne annuel et un rapport d’activité sur l’année 2023.
Certes, les dirigeants responsables des DTO et ATO le savent bien mais un petit rappel est toujours bienvenu car cette démarche étant annuelle, un oubli pourrait éventuellement être possible dans notre monde de bénévolat. De plus, en bonus, est associé au message un document en .pdf donnant la « trame DSAC de ce rappel d’activité annuel et bilan interne annuel DTO ». Bien vu, cela évite de le rechercher dans ses archives.
Suprême détail, la méthode de transmission des documents complétés via Meteor est même rappelée avec les onglets, la catégorie du dossier, l’objet et le type de dossier à employer.
On espère que les autres DSAC-IR font de même vis-à-vis de leurs DTO et ATO pour un traitement équitable à travers le pays… Chapeau ! Mais à la poursuite de la lecture, l’enthousiasme devant cette belle communication proactive décline subitement avec la dernière phrase, dont la fin est martelée de gras et n’est pas une formule de politesse, précisant que « sans retour de votre part d’ici le 31 mars 2024, en application de l’ARA.GEN.350, votre organisme pourra faire l’objet d’un constat associé à une suspension d’activité ».
Là, on se dit que le Père fouettard est hélas ressorti de son placard, faisant effondrer la belle communication précédente ! Le rappel était bien vu, bienveillant mais la conclusion est hors sujet. Le mot « obligatoire » déjà cité suffisait. Mais ils n’ont pu se préserver des préceptes de la communication très verticale du SFA des années 1960, avec une relation Maître-élève, le fouet dans la main, en infantilisant une fois de plus les dirigeants des aéro-clubs, avec une menace non voilée. Il faudrait même accuser réception pour reconnaître une relation proche de l’asservissement mais pour l’heure, ce n’est pas encore obligatoire !
Au 21e siècle, avec en vigueur des notions comme les facteurs humains, les échanges constructifs entre acteurs en charge de la sécurité des vols, une communication horizontale et non hiérarchique, il aurait été nettement préférable de s’abstenir de ce dernier paragraphe et de le garder, une fois le 31 mars passé, uniquement pour les DTO/ATO ayant laissé passer la date. Ceci aurait exigé une seconde communication, de plus « ciblée » sur les DTO/ATO concernés. Trop compliqué…
Il est en effet plus simple d’arroser tout le monde avec un coup de semonce (là, dans un mauvais film, il y aurait un battement de tambour ou un coup de trompette !). C’est une question de mentalité et l’on sait alors qu’il faudra au moins une génération de plus pour obtenir un vrai dialogue sans prendre les bénévoles pour des enfants ou des délinquants en puissance. C’est comme si c’était fait ! ♦♦♦