Retour sur les accidents et incidents l’an passé en aérostation.
Sous le titre « Enseignements de sécurité Aviation légère », le BEA réalise depuis quelques années un bilan annuel des rapports sur les accidents ou incidents concernant des aéronefs légers qu’il a publié au cours de l’année précédente. Il s’agit d’un bilan thématique avec des hyperliens pour consulter les rapports d’accidents évoqués.
En 2023, dans le domaine de l’aérostation, le BEA a ainsi publié 7 rapports concernant des événements de ballons à air chaud (montgolfière) dont 5 sont survenus lors de vols commerciaux avec des passagers. Trois passagers ont été gravement blessés, un pilote et un passager légèrement. Cinq accidents et un incident grave sont survenus lors de l’atterrissage et un accident est survenu pendant l’embarquement des passagers.
Dans quatre des sept rapports publiés, les conditions aérologiques étaient proches, voire supérieures, aux limites préconisées dans les manuels d’utilisation des ballons : vent fort compliquant la recherche d’une zone propice à l’atterrissage, température ambiante élevée générant une activité thermique. Le tout pouvant entraîner la montgolfière contre des obstacles dont des lignes électriques… Une montgolfière est très sensible au vent et l’activité se déroule tôt le matin ou tard le soir, en dehors de la convection thermique.
Les passagers ont été blessés lors de l’atterrissage, phase de vol présentant « un caractère parfois sportif dont les passagers n’ont pas conscience. Le contact avec le sol peut s’avérer brutal notamment par vent fort ou lors d’une descente d’urgence avec une vitesse verticale importante. Dans ces conditions, les passagers peuvent être surpris et leurs capacités physiques peuvent être dépassées. Le risque est d’autant plus important lorsque la condition physique d’un passager est propice à la survenue de blessures ».
On notera que les causes d’accidents (météo) et les passagers blessés sont récurents d’une année sur l’autre. Si le décollage et le vol en montgolfière est « paisible », l’atterrissage ne l’est pas toujours, le vent fort pouvant traîner nacelle et enveloppe au sol après l’atterrissage, l’atterrissage pouvant être dur avec une descente à taux de chute élevé volontairement pour poser avant des obstacles. Les vols commerciaux arrivent en tête avec une activité économique tout au long de la saison et des ballons pouvant avoir une grande capacité d’emport. ♦♦♦
Photo © BEA/GTA
Bilan complet du BEA avec ce lien