Nouveau concept pour les terrains secondaires régis par Aéroports de Paris.
Quand il s’agit de vendre au privé une pépite de l’État, à savoir Aéroports de Paris et son parc foncier, la communication fonctionne à merveille. C’est moins le cas pour annoncer l’installation de caméras sur les aérodromes secondaires ! D’où le conditionnel employé… Aéroports de Paris aurait prévu d’installer des caméras sur ses terrains secondaires avec plusieurs objectifs dont :
– assurer la facturation des aérodromes sans contrôle. Certains aérodromes non ADP enregistrent les communications, par exemple le week-end lorsque la tour de contrôle est désarmée, pour dès le lundi matin préparer la facturation des mouvements de l’aviation générale, avec son pic d’activité le week-end. Mais là, cette fonction financière serait assurée par caméra devant assurer l’identification de l’immatriculation sur les terrains non contrôlés mais régis par ADP.
– surveiller éventuellement le trafic notamment durant la période des Jeux olympiques où ZIT et ZRT vont largement englober la région parisienne, du 22 juillet au 11 août (Jeux olympiques) et du 26 août au 8 septembre (Jeux paralympiques). La ZRT de 80 nautiques de rayon à partir de Notre-Dame pour la cérémonie d’ouverture ne sera pas le problème majeur, n’étant active que le 26 juillet de 16h30 à 22h00 UTC.
– voire, surveiller les tours de piste ou les vols de drones (?), notamment durant les Jeux olympiques.
– la communication ADP n’hésitera sans doute pas à mettre en avant l’aide à la décision en matière de météo ainsi offerte aux pilotes si les images sont diffusées dans le domaine public, tout en notant qu’il y a longtemps que des webcams ont souvent déjà été mises en place par des aéro-clubs sans attendre la sollicitude d’ADP en la matière…
En tout cas, la dynamique de la surveillance par caméras serait bien enclenchée semble-t-il avec l’arrivée récente à Etampes-Mondésir d’une caméra « suiveuse » – ce terrain était hors de la zone réglementaire d’activité d’ADP avant sa « récupération » lors de la fermeture de l’aérodrome de Guyancourt. Il s’agirait d’une expérimentation devant mener à l’extension du concept sur les autres aérodromes secondaires concernés. Il est vrai que depuis des mois, Etampes-Mondésir devenu un terrain non contrôlé, les taxes d’atterrissage des appareils venant faire quelques touchés-décollés sans avoir réglé le forfait annuel échappaient encore
à Aéroports de Paris. ♦♦♦
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