Cabine et ergonomie entièrement repensées pour la 7e génération des SR.
A 1h00 du matin (heure française), ce vendredi 12 janvier, Cirrus Aircraft tenait son « show à l’américaine » en ligne pour présenter la « nouvelle évolution de l’aviation personnelle » selon le producteur de la gamme des monomoteurs SR. Objectif : présenter la 7e génération du SR-22 avec non pas quelques modifications mineures mais une réflexion globale sur l’environnement intérieur et un changement radical pour l’utilisateur dans plusieurs domaines. Subsistent le moteur de 315 ch, le système TKS pour le vol en conditions givrantes connues, le parachute intégral, les freins Béringer, la tripale Hartzell… Arrive une batterie lithium-ion offrant 10 kg de charge utile supplémentaire…
Il s’agit d’attirer de nouveaux acheteurs qui n’imaginent pas pouvoir accéder à la troisième dimension, considérée comme beaucoup trop compliquée. D’où la cabine entièrement revue en matière d’ergonomie, pour se rapprocher de l’environnement automobile épuré style Tesla, avec 2 écrans tactiles à la base du tableau de bord gérant tous les systèmes de navigation et de communication nécessaires durant un vol. Tout est ensuite affiché sur deux grands écrans numériques (MFD et PFD) offrant 35% de surface supplémentaire et dont la casquette supérieure a été abaissée, devant améliorer la visibilité.
Pour faire transiter une nouvelle population d’acheteurs de leur statut de conducteurs d’automobiles à celui de conducteurs d’avions, de nombreux automatismes ont été intégrés en rapprochant l’avion de l’automobile. Le démarreur est du type voiture avec le démarrage du moteur d’un coup de bouton poussoir. Une page d’écran présente l’image de l’aérodrome avec ses taxiways, ses hangars pour faciliter le roulage.
En vol, la sélection des réservoirs est gérée automatiquement. Le sélecteur des volets s’affiche à l’écran avec les différentes Vfe selon le braquage de la courbure, interdisant l’action si faite hors du domaine de vol (protection structurale). Pour prévenir tout risque de décrochage, le minimanche est associé à un « stick-shaker ». Tout est ainsi fait pour simplifier l’accès au vol à des acheteurs n’ayant aucune connaissance aéronautique, avec un cursus de formation proposé par le constructeur. La vidéo est éloquente sur le sujet.
C’est déjà une partie la clientèle du constructeur de Duluth mais le G7 (7e génération) vise à attirer encor plus une nouvelle population de clients utilisateurs d’un nouveau mode de transport rapide plus que des pilotes attirés par la 3e dimension. C’est ainsi que Cirrus Aircraft trône en tête de son segment de marché depuis plusieurs décennies, avec 10.000 avions commercialisés en 20 ans pour un total de 16,5 millions d’heures de vol. ♦♦♦
Photos © Cirrus Aircraft