Une première idée des tendances en matière de restrictions des vols à prévoir lors des Jeux olympiques en 2024, notamment en région parisienne.
Via le système Meteor, la DSAC a fait parvenir ce jour aux dirigeants des associations de l’aviation légère une note du directeur général de la DGAC, Damien Cazé, « à l’attention des opérateurs d’aviation légère et générale d’Ile-de-France en vue des JO 2024 ».
Le DG de la DGAC précise ainsi qu’il dirige un groupe de travail pluridisciplinaire, dont
« les travaux interministériels associant les acteurs publics et privés du secteur aérien sont conduits depuis plus d’un an pour organiser I’activité aérienne pendant les Jeux olympiques
et paralympiques de 2024 (JOP), en particulier dans la région parisienne ». Sont ainsi traitées les « questions de sécurité et de sûreté aériennes ».
Sans surprise, il « ressort de ces travaux que l’activité aérienne en Ile-de-France ne pourra se tenir dans des conditions nominales durant les JOP » même s’il « n’est pas non plus envisagé qu’elle soit stoppée totalement » (sic). « La recherche du meilleur équilibre entre le maintien de l’activité aérienne et la garantie de la sécurité des usagers et des personnes dirige ainsi l’action de ce groupe de travail qui présente aux instances décisionnelles du gouvernement des solutions de consensus ».
D’où cette note pour « partager » les orientations des mesures qui seront prises, telles que définies à ce stade de l’avancement du dossier :
– « Des zones de restrictions et d’interdiction de survol (ZIR-ZIT) seront mises en place
pour protéger certains sites olympiques, pendant des périodes définies qui seront précisées ultérieurement ». Ndlr : ZIR ? ZRT ?
– « A l’intérieur de ces zones, la navigation aérienne sera bien évidemment contrainte quand elle ne sera pas purement interdite : une zone d’interdiction temporaire stricte de 80 NM autour de Paris sera ainsi mise en place pour la cérémonie d’ouverture des JOP ».
– « Les usagers seront invités à reporter largement Ieur activité dans ces zones pendant les périodes considérées ».
Pour les « autres » (?), des « demandes de vols seront possibles au travers d’une procédure obligatoire d’autorisation des vols dans ces espaces. Cela concernera tous les vols : commerciaux, d’affaire, d’aviation générale ».
« Les principes qui seront appliqués sont les suivants :
– l’activité aérienne autorisée sera planifiée chaque jour, de façon dynamique, en fonction notamment du calendrier olympique ou paralympique et du niveau de la menace.
– seuls les aéronefs disposant d’un transpondeur et de radio seront susceptibles de voler
dans les ZIT-ZRT.
– les vols seront priorisés en fonction des épreuves olympiques ou paralympiques, de Ieur nature (secours, activités professionnelles, formation avec instructeur à bord, travaux aériens non reportables, convoyages de/vers ateliers de maintenance, vols privés, etc.), des flux maximum admissibles sur les trajectoires autorisées, de l’environnement sécuritaire.
– une attention sera portée pour prendre en compte et préserver autant que possible, sur la durée des épreuves, les intérêts de toutes les parties requérantes.
– l’armée de l’Air et de l’Espace sera responsable du respect de ces zones et pour ce faire mettra en place des moyens de détection et d’intervention spécifiques ».
Il est encore indiqué que « les terrains d’aviation générale situés proches d’épreuves, comme Toussus-le-Noble et Saint-Cyr, seront particulièrement affectés, sur des périodes néanmoins les plus réduites possibles ».
Tout ceci reste encore « flou », ne définissant que les grandes tendances car les « travaux,
qui sont amenés à se préciser pour permettre de traiter tous types de situations tout en conservant une doctrine générale stricte, vont aboutir à la publication d’un ou plusieurs
SUP- AIP spécifiques, au printemps 2024. Ces publications aéronautiques préciseront toutes les mesures mises en place ainsi que les procédures qui seront en vigueur ».
« Compte tenu des circonstances exceptionnelles et des enjeux, des consultations et des échanges avec les usagers sont prévus au préalable de ces publications, début 2024.
Au-delà de ces publications aéronautiques, et pendant toute la période des JOP, l’évaluation du niveau de menaces guidera nécessairement toute mesure contraignante supplémentaire, dans l’intérêt de tous ».
On précisera au passage que ces derniers mois, lors de différentes réunions, plusieurs représentants de la DSAC/DGAC ont vivement recommandé d’éviter d’organiser des manifestations aériennes durant la période des JOP (26 juillet au 11 août pour les JO et 28 août au 8 septembre pour les Jeux olympiques paralympiques) car les forces de l’ordre et les services de l’Etat seront en grande partie monopolisés par la manifestation sportive. Ceci concerne plusieurs régions au-delà de l’Ile-de-France car les JO 2024 se dérouleront certes en région parisienne (Paris mais aussi Villepinte, Saint-Denis, Nanterre, Vaires-sur-Marne, Saint-Quentin-en-Yvelines…) mais également à Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Saint-Etienne… et que les préfets seront alors « sur les dents » ! Les Jeux paralympiques resteront concentrés sur la région parisienne… ♦♦♦
A télécharger avec le lien ci-dessous, le courrier de D. Cazé
JO2024dgac