Témoignages et souvenirs de 65 ans de vol…
Roland Baladi a débuté le pilotage par le planeur, dans les années 1955/1956, en Égypte où dès l’enfance, une statue à l’effigie de Louis Mouillard l’a impressionné. Après avoir tâté du Piper J-3 en Suisse, c’est en France, à Guyancourt qu’il est finalement lâché sur Robin Dauphin 115 ch. À la fin des années 1980-début des années 1990, il s’intéresse au vol libre pour quelques vols aux commandes de son aile delta. À l’été 2021, décidant de reprendre les vols après une période d’inactivité, il se met à l’ULM multi-axes, pour raison de visite médicale, pratiquant désormais le SkyRanger.
Dans un petit livret, il relate ses « confessions de pilote du dimanche », évoquant différentes expériences en feuilletant son carnet de vol et en passant en revue quelques-uns de la centaine de terrains pratiqués et désignés par leur code OACI, en France mais aussi aux Etats-Unis, en Espagne, au Maroc, en Grande-Bretagne. Une cinquantaine de machines ont été pilotées, du Gardan au Guépard, du Rallye au Fournier en passant par les Cessna 150 ou 206.
Notant que l’on se souvient mieux des vols mouvementés que des vols nominaux, il passe en revue quelques incidents… Ce seront un posé sans le train aux commandes d’un Fournier RF-4, l’arrivée à destination sur les fonds de réservoir, une interruption de décollage sur le terrain du Grand Canyon, un décollage tangeant sur le terrain aujourd’hui disparu de Lamotte-Beuvron, un posé sur un taxiway au lieu de la piste ou encore un baptême de l’air où il n’eut pas à remettre le cache Pitot à l’issue du vol puisqu’il était déjà en place !
Au fil des pages, on note également l’évolution des comportements dans les clubs ou écoles de pilotage, avion et ULM, ainsi que l’accélération du nombre de contraintes, réglementaires ou d’espace aérien. C’était aussi l’époque où téléphone portable, GPS et même Minitel n’étaient pas présents, où l’on traçait tout droit une « nav » sur la carte mais cela n’empêchait pas parfois de se faire intercepter par un Mirage III en volant dans une zone militaire. C’était aussi le passage à Toussus pour discuter avec le prévisionniste Météo – autres temps, autre époque…
En bonus, trois QR codes dont l’un pour découvrir comment tracer dans le plan vertical le mot « Ciel » dans… le ciel aux commandes d’un Cap-10B. ♦♦♦
– Confessions d’un pilote du dimanche, Carnet de vols, par Roland Baladi. 60 pages, 13,00 €. Diffusion par la Maison du Livre Aviation