Une problématique qui va rester d’actualité avec les équipements électroniques à bord.
Ce 2 novembre, lors d’un vol Malaga-Paris CDG, la batterie au lithium de la cigarette électronique d’un passager d’un vol Air France (A320) a pris feu… en courte finale. Des PNC sont alors intervenus avec le kit dédié pour maîtriser ce type « d’incident ». L’enquête est en cours au sein du BEA avec une situation qui sera sans doute évoquée lors du 17e symposium annuel de la Direction de la sécurité de l’Aviation civile (DSAC) prévu le 1er décembre prochain, avec pour thème « Maîtriser les risques en cabine » (comprendre : d’un avion de ligne…).
Pour l’aviation générale, ce type de menace existe également avec les multiples batteries équipant désormais smartphones, tablettes et autres équipements électroniques. Si l’emballement thermique d’un appareil électronique peu n’entraîner que peu de conséquences en environnement « ouvert », c’est assurément moins le cas dans le cockpit d’un aéronef, avec des émanations toxiques pouvant mener à une interruption volontaire du vol. D’où le symposium organisé par la DSAC en décembre 2020 sur le sujet « Batteries
lithium : anticiper le risque de feu à bord ».
Et l’occasion de revenir ici à nouveau sur ce sujet qui restera d’actualité à l’avenir, qu’il s’agisse du côté pilotes mais aussi du côté des passagers emportant également de leur côté des équipements électroniques (caméras, appareils photo, smartphones, etc.). Il est nécessaire d’éviter les chocs et d’éviter d’exposer au soleil ces équipements. Une « mise en sécurité » par température élevée doit déjà être considérée comme une situation pouvant dériver en cas critique, en surveillant que l’équipement refroidit bien en étant placé devant une aération.
aeroVFR.com a déjà évoqué cette problématique, notamment ici et là avec des données orientées vers l’ULM. Les supports diffusés lors du symposium de 2020 comprennent plusieurs vidéos dont :
– Les risques des batteries au lithium sur avions légers
– Les procédures mises en place à l’ENAC pour gérer un emballement thermique d’un EFB (Electronic Flight Bag) à bord d’un avion léger. A chacun de juger si le déclenchement de la balise de détresse s’impose, surtout si une communication est déjà établie avec un organisme de la circulation aérienne.
Pour ceux qui veulent aller plus loin, un livret intitulé « Batterie lithium, anticiper le feu à bord » est également issu du symposium de 2020. ♦♦♦