Dans les massifs montagneux, des zones de présence accrue des rapaces, secteurs qu’il est recommandé d’éviter…
Ces dernières années, plusieurs accidents mortels d’avions légers ont eu pour cause une collision avec un oiseau, notamment avec des vautours qu’il ne faut jamais approcher par le dessous car le vautour, se trouvant alors dans une situation jugée critique, réagit habituellement en repliant les ailes pour se laisser tomber… Des planeurs ont aussi subi des dommages structuraux très importants. Le STAC (DGAC) enregistre chaque année plus de 800 collisions animalières dont 8% sont jugées sérieuses, remettant directement en cause le déroulement des vols.
Plus de 30 % des collisions aviaires sont imputées aux rapaces sur les aérodromes, en particulier lors des phases de décollage et d’atterrissage. Bien que les collisions en croisière demeurent nettement plus faibles qu’à basse altitude, leurs conséquences sont généralement dramatique lorsqu’il s’agit d’aéronefs de l’aviation générale – avec notamment plusieurs accidents en Espagne entre des avions légers et des vautours fauves en 2016. Mais avec le réchauffement climatique, l’ère d’évolution des grands rapaces remonte progressivement vers le nord.
Les pouvoirs publics ont ainsi répertorié des sites spécifiques, dénommés Zone de sensibilité majeure (ZSM) « qui correspondent à des sites d’importance cruciale pour la protection de ces espèces (sites de reproduction, dortoirs ou sites de réintroduction) ». Ces zones visent à la conservation des espèces mais ces grands rapaces – du gypaète barbu (carte ci-dessous) au vautour moine ou percnoptère – représentant un danger pour la sécurité aérienne, du fait de leur masse et de leur envergure
D’où la recommandatation d’éviter « dans la mesure du possible » les Zones de sensibilité majeure lorsqu’elles sont actives, leur activation étant liée au cycle biologique des rapaces. En cas d’impossibilité, il est recommandé de respecter les limites suivantes :
– 1.000 m au-dessus du point le plus haut de la ZSM pour les survols motorisés,
– 600 m au-dessus du point le plus haut de la ZSM pour les survols non motorisés.
Des cartes établisent la localisation de ces zones. Les ZSM concernent les massifs des Alpes, de la Corse, du Massif central et des Pyrénées. ♦♦♦
Documents © STAC / DGAC
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