Vers une nouvelle version de SDVFR baptisée Next, avec carte vectorielle et couverture européenne…
C’est à partir de 2013 que deux développeurs informatiques (Thomas Jacquin et Laurent Jardillier) et un graphiste (Xavier Bateman), passionnés d’aéronautique et d’informatique,
se sont investis dans la simulation de vol avant de passer aux applications mobiles et web à destination des pilotes « réels ». Pris au jeu, deux d’entre eux ont décroché depuis leur PPL, leur permettant de mieux comprendre les attentes des pilotes privés en matière de préparation et de suivi du vol et d’y répondre avec précision. Sous le nom de société SkyDreamSoft est ainsi née l’application SDVFR (Androïd et iOs) désormais bien connue
des pilotes français.
SD-VFR a proposé gratuitement l’application, à compléter ou non par l’achat de cartes aéronautiques comme fond de carte, tandis que l’équipe développait sa propre carte numérique baptisée SDOACI sous format vectoriel. L’application a su convaincre de nombreux pilotes par les multiples fonctionnalités très pratiques – de l’affichage des secteurs concernés par des SUP-AIP actifs le jour donné à l’affichage coloré du RTBA actif en passant par les data de l’espace aérien ou des terrains… Le tout avec un forum très réactif où il est possible d’obtenir réponse à ses questions si les multiples tutoriels mis à disposition n’ont pas réussi
à le faire…
Dernièrement, l’équipe de SkyDreamSoft a décidé de passer à la vitesse supérieure, en passant de la version actuelle V1 à la future version Next, avec le même credo : proposer « des applications d’aide à la navigation VFR ayant le rapport prix/fonctionnalités le plus intéressant tout en s’appuyant sur des sources de données fiables ».
Après dix années de développement sur fond propre et une application mise à disposition gratuitement depuis, il s’agira de commercialiser la version Next afin de pérenniser l’application et permettre de rétribuer l’équipe ayant assumé jusqu’à aujourd’hui les coûts de développement, ce qui est logique.
Mais cette version Next passera vraiment à la vitesse supérieure pour deux raisons : sa couverture géographique et sa cartographie. En effet, la version Next sera élargie à l’Europe, cet élargissement permettant d’accroître considérablement le marché en visant des pilotes résidant dans les autres pays. D’où une application qui sera multi-langues, en permettant à l’utilisateur de choisir sa langue.
Côté cartographie, le concept de SDOACI sera amélioré avec une carte vectorielle offrant de nouvelles fonctionnalités. La carte vectorielle permet une mise à jour en continu de l’espace aérien, rendant désuètes les cartes « papier » (dont la seule utilité sera d’offrir une solution de secours à bord…) parfois obsolètes sur certaines zones dès leur sortie.
Mais la nouvelle carte vectorielle proposée par SkyDreamSoft offrira d’autres avantages.
Si le pilote souhaite avoir à l’écran la carte orientée dans le sens de sa trajectoire (quel que soit le cap), la rotation de la carte par rapport au nord n’entraînera pas la rotation des indications écrites. Par ailleurs, il sera possible de filtrer les espaces aériens et les zones particulières selon l’altitude prévue en croisière, allégeant au passage la surcharge aéronautique. Il en sera de même pour des vols de jour ou de nuit.
L’utilisateur pourra comme aujourd’hui afficher les cartes aéronautiques « figées » (il s’agit d’images et non pas de cartes vectorielles) de son choix – IGN-OACI au 1/500.000e, SIA au 1/250.000e, Cartabossy au 1/1.000.000e, etc. – voire une carte géographique, tout en pouvant superposer différentes couches (points de report VFR ou IFR par exemple), pour bénéficier d’un mode hybride. Une nouvelle fonctionnalité 3D permettra de mieux appréhender une navigation notamment dans le relief. Si l’utilisation par les pratiquants de la simulation de vol n’est pas prioritaire, la visualisation 3D permettra de mieux visualiser les trajectoires dans le plan vertical, notamment pour contrôler le suivi d’un tour de piste.
Il sera également possible de mettre à l’écran des fichiers cartographiques personnalisés
avec « customisation » possible en matière d’épaisseur des traits ou des couleurs. Cette fonctionnalité devrait s’adresser à des utilisateurs professionnels ayant besoin de données spécifiques (obstacles par exemple).
S’approchant en qualité et fonctionnalités du modèle SkyDemon, la version Next reprendra les fonctionnalités déjà opérationnelles sur la version V1, comme les donnés météo, avec notamment les Métar et Taf, les Wintem sur 18 niveaux et sur 24 heures avec mise à jour toutes les 3h00, avec une symbologie donnant l’évolution prévue.
Avec une bonne connaissance du marché et notamment des erreurs commises par certains concurrents ces dernières années, l’équipe de SkyDreamSoft n’a pas encore défini l’offre commerciale, ayant lancé un sondage sur son site pour interroger les utilisateurs. Les réponses indiquent le souhait d’avoir une application à deux niveaux (France et Europe), avec donc deux tarifs annuels qui pourraient s’étaler entre 50 à 80 euros environ. L’utilisateur européen pourra charger différents secteurs géographiques pour éviter une base de données trop lourde : Italie, France-Belgique, Espagne-Portugal, Scandinavie, Europe centrale, Europe de l’Est, etc.
Mais il reste encore à développer les parties Dossier de vol, Log de nav et Documentation (dont les Notams géoréférencés…) pour tous les pays envisagés, à savoir : Albanie, Allemagne, Autriche, Belgique, Bosnie, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Îles Féroë, Irlande, Islande, Italie, Kosovo, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Macédoine, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse.
Ci-dessous, le découpage des différents secteurs géographiques…
Les deux développeurs de SkyDreamSoft ne travaillant sur Next que durant leur temps libre, il faudra attendre encore quelques mois pour que la version définitive et commercialisable de Next soit active… Le point d’étape mis en ligne ces derniers jours sous la forme d’une vidéo révèle le niveau de développement déjà atteint, celui d’un prototype bien pensé et bien avancé. Reste plus qu’à attendre encore un peu ! Aviation, école de patience… ♦♦♦