VoltAero reçoit le soutien de Thales dans le développement de ses avions à motorisation hybride.
Avec comme expérience déjà acquise la mise en vol d’un CriCri électrique (2011) puis de l’eFan (2015), la société VoltAéro développe depuis quelques années le Cassio 1 en vue de proposer à l’avenir « une famille d’avions hybrides électriques-parallèles basés sur le groupe motopropulseur électrique-hybride ». Équipé du module de propulsion qui combine des moteurs électriques et un moteur à combustion interne, les futurs avions Cassio, d’architecture 3-surfaces (ci-dessous), auront une puissance propulsive allant de 330 à 600 kilowatts, correspondant aux versions de l’avion avec 4, 6 et 10 sièges.
Le Cassio 1, banc d’essais volant (photo d’ouverture), réalisé à partir d’une cellule de Cessna 337 Skymaster, utilise ainsi une « chaîne cinématique électrique-hybride de 600 kilowatts à pleine puissance ». L’appareil a accumulé environ 10.000 kilomètres parcourus lors de vols en France et vers le Royaume-Uni.
Ce jour, au salon de Farnborough, VoltAero et Thales annoncent une coopération « visant à poursuivre des solutions innovantes de collecte de données et de calcul aéroportées qui promettent des améliorations significatives pour l’autonomie, la durabilité et l’opérabilité de la famille d’avions électriques-hybrides Cassio de VoltAero ». Ainsi, le système FlytLink Edge Computing de Thales permet de traiter en temps réel les images des caméras embarquées, avec une intelligence artificielle prenant en charge des fonctions telles que la détection des obstacles et du trafic aérien. La validation initiale de ces technologies est en cours à l’aide du Cassio 1.
Ce système comprend un ordinateur ultra-compact, nativement connecté au cloud, collectant et transmettant en temps réel des données issues des capteurs et de l’avionique de bord, ainsi que le traitement des données en vol ou au sol à l’aide d’algorithmes de dernière génération, ainsi que l’hébergement d’applications facilitant les tâches de pilotage. ♦♦♦
Photos © VoltAero/J.-M. Urlacher