Sans aller jusqu’à la qualification Montagne ou de site, une sensibilisation théorique et pratique pour tout pilote voulant évoluer en sécurité en environnement montagneux.
Chaque année, des pilotes s’aventurent en région montagneuse, survolant un massif montagneux, trajectoire impliquant éventuellement un vol dans les vallées, avec des franchissements de cols, et ce sans avoir été nécessairement informés des spécificités des évolutions dans cet environnement. Parfois ces situations peuvent conduire à des accidents, comme des rapports du BEA le révèlent régulièrement. En 2021, le Bureau d’Enquêtes et d’Analyse de la sécurité de l’Aviation civile avait attiré l’attention sur plusieurs événements liés à un environnement montagneux.
An complément, l’Association française des pilotes de montagne (AFPM) « souhaite informer largement les pilotes de l’existence de formations de sensibilisation au vol en montagne ». Afin de faire connaître cette formation, qui ne confère aucun nouveau titre aéronautique ni aucun nouveau privilège, et qui est dispensée par les structures de formation avion et ULM existantes, l’AFPM rappelle que « la présence du relief entraîne de nouvelles contraintes pour le pilote inexpérimenté en la matière. Voler en région montagneuse ne s’improvise pas ! » L’association propose différentes actions de sensibilisation à destination des pilotes qui souhaiteraient transiter par des régions montagneuses. Sont évoqués « les aspects spécifiques de ce type de vol de manière à ne pas découvrir tout seul ce milieu si magnifique et pouvoir en profiter longtemps ».
L’AFPM propose donc des sessions de formation au vol en région montagneuse. Sont évoqués les aspects spécifiques de ce type de vol avec des formations à la carte, assurée sur une durée de 2 jours ouvrables par l’un des 10 instructeurs Montagne (FIM) labellisés AFPM. La première demi-journée est consacrée à la partie théorique. L’après-midi et le lendemain, des vols sont organisés avec si possible atterrissage sur un terrain Montagne, hors altiport ou altisurface (exemple : Barcelonnette, Saint-Crépin/Montdauphin pour les Alpes, Luchon pour les Pyrénées), même si un atterrissage sur altiport peut s’envisager. L’idéal est de former un binôme de pilotes brevetés pour alterner en place pilote à bord. ♦♦♦
Photo © F. Besse / aeroVFR.com. Le fort de Montdauphin, peu avant d’intégrer la vent arrière à Saint-Crépin, aérodrome visible à l’arrière plan.
Informations complémentaires sur https://www.afpm.fr