Outre-Manche, la CAA s’intéresse à la menace du monoxyde de carbone pour l’Aviation générale.
Tout le monde sait (ou devrait…) que le monoxyde est un gaz incolore, inodore, sans saveur mais parfaitement dangereux pour l’organisme humain. Plusieurs rapports publiés ces dernières années par le BEA mentionnent ce risque dans un cockpit, avec des inhalations pouvant parvenir dans le cockpit via des criques dans la cloison pare-feu et/ou les tuyaux d’échappement, par l’air chaud du système de réchauffage cabine ou encore l’air froid des aérations. L’idéal pour s’en prévenir est de disposer à bord d’un détecteur de monoxyde de carbone, ceux à « pastille » ayant leurs limites.
En juillet dernier, la CAA britannique a mené une enquête sur l’usage de tels équipements parmi les pilotes anglais. 600 personnes ont ainsi répondu, dont les 2/3 disposaient d’un détecteur de monoxyde de carbone dans leurs appareils (60% d’aéronefs certifiés et 40% d’aéronefs disposant d’un Permit to Fly équivalent à notre CNRA). Dans le prolongement de cette première enquête, la CAA vient de lancer une seconde enquête en demandant aux pilotes anglais utilisant un détecteur de s’enregistrer pour répondre, chaque mois, à quelques questions relatives à l’usage d’un tel dispositif. Cette étude prendra fin dans 12 mois, en août 2022.
Pour la CAA, il s’agit de comprendre comment les détecteurs se comportent durant une saison complète de vol, selon le type d’appareil et leur usage. La première enquête a permis de noter de fausses alertes pouvant voir le jour sous l’effet de la chaleur ou de l’exposition au soleil, notamment au sol. Il s’agit également de noter leur efficacité dans le cas d’appareils à propulsion arrière ou à cockpit torpedo. La première enquête a également permis de noter que les 35% des détecteurs utilisés outre-Manche étaient de la marque FireAngel, contre 17% pour Kidde et 13% pour Forensics Detectors. Les deux premiers se trouvent sur le net autour de 30 €. ♦♦♦