Petites circonvolutions sur le vol libre et les promesses du ciel…
Johanna Nobili dirige depuis 2004 la revue trimestrielle « Carnets d’Aventures » dont la ligne éditoriale est de publier des récits sur le « thème du voyage non motorisé dans la nature – à pied, à vélo, en kayak, à ski, à cheval, à la voile, en parapente ». Habitant Chorges, dans les Hautes-Alpes, c’est ainsi qu’en 2012 elle a effectué son premier vol en parapente, progressant rapidement pour gagner l’emport passager mais aussi réaliser de longues randonnées…
Ces vols bivouac, réalisés dans le cadre de périples aériens effectués dans différents pays, lui dont donné matière à réflexion, d’où la rédaction de cet ouvrage – dans la collection « Petite philosophie du voyage » de l’éditeur – un hymne à la liberté apportée par la pratique du parapente, ce bout de tissu coloré attaché à quelques ficelles, l’aéronef le plus élémentaire qui soit dont la mise en oeuvre est des plus simples. Avec un poids qui peut désormais atteindre un seul kilogramme, une voile trouve aisément place dans un simple sac à dos.
En 96 pages au format poche, l’auteur propose une initiation au vol sous parapente, évoquant les débuts de cette discipline, créée par quelques farfelus décollant des montagnes sous leurs parachutes, qui a vite progressé pour permettre à certains pilotes expérimentés de parcourir près de 600 km ou de grimper à plus de 8.000 mètres d’altitude. Mais sans atteindre de telles performances, il est possible de se faire simplement plaisir en profitant des ascendances, en s’élevant sans effort pour accéder « à des perspectives inédites ».
C’est l’occasion également d’évoquer pour le lecteur la philosophie du vol, la psychologie de l’Homo volatilis, le regard toujours dirigé vers le ciel – depuis le sol en attendant le prochain vol, ou en vol en cherchant le noyau de l’ascendance pour poursuivre la victoire face à la gravité – mais aussi les joies du vol à plusieurs, la gestion des risques ou encore les rencontres au sol d’inconnus au gré des atterrissages ou des retours en auto-stop – d’où le sous-titre de l’ouvrage, « Petites circonvolutions sur le vol libre et les promesses du ciel ». Au final, une sympathique invitation à découvrir le parapente si ce n’est le vol bivouac. ♦♦♦
Photo © CC / PtrQs
– La légèreté du parapente, par Johanna Nobili, Ed. Transboréal. 96 p. 8,00 €