Reportage au journal télévisé ce 28 mars pour le centenaire de la traversée des Andes par Adrienne Bolland en Caudron G-III.
L’aviation ancienne mise en avant lors d’un journal télévisé, sans que cela soit pour relater un accident, c’est plutôt rare… Mais, sauf impondérable de l’actualité mondiale, TF1 devrait diffuser ce dimanche 28 mars au journal de 20 heures quelques minutes d’un reportage réalisé pour le centenaire de la traversée de la Cordillère des Andes par Adrienne Bolland.
C’était le 1er avril 1921.
Pour ce faire, une équipe journaliste-cameraman (Michel Izard/Erinna Fourny) s’est rendue dernièrement sur l’aérodrome de Cerny/La Ferté-Alais, en Essonne, pour bénéficier d’images « modernes » d’un Caudron G-3, appareil utilisé par la pionnière. Ainsi, le G-III de l’Amicale Jean-Baptiste Salis (AJBS) a été mis à contribution lors de plusieurs vols malgré les conditions météorologiques très moyennes lors du tournage mais proches de celles rencontrées par la pilote au début des années 1920.
La réplique du Caudron a été réalisée en 1991, motorisée par un 120 ch et non pas un Le Rhône 80 ch comme c’était le cas pour l’exemplaire d’Adrienne Bolland. D’où l’exploit avec un tel engin de relier Tamarindos (Argentine) à Santiago du Chili, en grimpant à plus de 4.000 m pour franchir la chaîne montagneuse lors d’un vol de 4h15 face aux éléments.
Les premiers Caudron G-III utilisaient le gauchissement (déformation de la structure de la voilure) pour assurer les virages avant que des ailerons n’équipent l’aile supérieure des derniers modèles construits – la production dépassera les 2.500 exemplaires. C’est aussi le cas de la réplique, fidèle reconstitution du biplan conçu par les frères Caudron, René et Gaston.
Le Caudron G-III a servi d’avion d’observation au début de la Première Guerre mondiale (le pilote est à l’arrière pour raison de centrage, l’observateur à l’avant), ceci avant d’être retiré du front en 1916 car s’avérant trop vulnérable suite à ses faibles performances. Il sera alors utilisé comme avion-école et poursuivra sa carrière après guerre dans les écoles civiles. Autre exploit associé à l’appareil, « l’atterrissage » de Jules Védrines sur les toits des Galeries Lafayette à Paris, le 19 janvier 1919. ♦♦♦
Photos © F. Besse / aeroVFR.com