Depuis le 1er janvier 2021, de nouveaux frais pour un avitaillement via une pompe BP si vous faîtes appel à un opérateur.
Information diffusée début février, le pétrolier BP annonce que « depuis le 1er janvier 2021, nous avons introduit de nouveaux frais et standardisé leur application au Royaume-Uni, en France, au Benelux, dans les pays nordiques et en Europe continentale. Il est important de noter que nos frais d’avitaillement ne s’appliquent pas lorsque vous utilisez nos installations en libre-service ».
A lire l’évolution des prix, on note que désormais, pour un appel à un opérateur pour avitailler un aeronef :
– des « frais de raccordement (Hook-up fees) sont facturés, avec en moyenne de 10 € » (la communication du pétrolier ne précise pas qu’il s’agit d’euros HT…) « ou équivalent en monnaie locale. Les frais peuvent varier en fonction de chaque aéroport ». Un pilote nous a communiqué une facture récente en France où ces 10 € HT sont devenus… 20 € HT dans la réalité, soit un doublement du prix annoncé par BP…
– Le « seuil minimum d’avitaillement est de 200 litres pour le Jet A-1 et de 60 litres pour l’Avgas en into-plane ». Si ce seuil minimal de 60 litres de 100LL n’est pas atteint, ce sera un montant supplémentaire de 25 € HT qui sera désormais facturé ! Et 30 € HT pour le Jet A-1 en cas d’avitaillement de moins de 200 litres !
– Le « plein au pistolet sera facturé à 10 € HT l’opération » (sauf pour les détenteurs de la carte Sterling du pétrolier).
– Les « frais Overtime sont facturés par tranches de 30 minutes. Une transaction inférieure ou égale à 30 minutes est donc facturée la moitié du tarif « par heure » (lorsque ce service est mis en place) »
« Les frais ne sont pas applicables dans tous les aéroports et varient en fonction du modèle d’exploitation de l’aéroport ». Une facture qui nous a été communiquée par un pilote mentionne de plus qu’un « No fuel à la suite d’une autorisation d’avitaillement » sera facturé 50 € HT l’opération.
Lors d’un avitaillement en totale autonomie, « les automates en libre-service sont exonérés de frais tels que les frais de raccordement et les frais d’avitaillement minimum » – c’est encore heureux, sauf à pratiquer la vente forcée ! Mais ces pratiques imposent « par la force » aux utilisateurs de passage sur un terrain avitaillé par BP l’usage de la carte BP Sterling s’ils veulent éviter ces « taxes » additionnelles désormais pratiquées.
Certes, la carte BP Sterling est « gratuite, sans frais de gestion et en prélèvement différé » mais il y a sans doute d’autres manières d’en faire la promotion que par la « taxation ». Au passage, le différé du prèlèvement automatique est d’environ 12 jours chez BP alors que Total pratique le « 20 jours, fin de décade » ce qui est nettement moins contraignant. La carte Total peut de plus être « collective » et utilisée par plusieurs avions, la carte BP Sterling est associée à une immatriculation. Bref, BP voudrait nous faire aimer la carte Total… ♦♦♦