Bientôt le retour des beaux jours…
Editing du 22 février : ce sont plutôt des grues cendrées…
Ce 20 février, à un mois du printemps (20 mars), passage de cigognes au-dessus de l’Essonne, avec un cap nord-nord-est… Elles sont en avance sur le calendrier habituel, les migrations vers le nord se faisant plutôt en mars. Pour la navigation, on peut leur faire confiance, avec une route similaire à l’aller et au retour, et un leader qui ouvre la route avant d’être relayé. Côté aérodynamique, le vol en V permet de bénéficier du tourbillon marginal du précédent et donc de limiter l’effort à battre des ailes…
Des études sur les oiseaux migrateurs volant en formation ont révélé que les oiseaux battent des ailes en opposition de phase (quand les ailes du premier sont orientées vers le haut, celle du suivant sont en bas). Les battements créent un sillage aérodynamique avec des « vagues ». Les oiseaux s’espacent (selon la longueur d’onde de la « vague » soit le chemin parcourur pendant un battement d’aile complet) pour bénéficier de l’effet ascendant afin de limiter leur dépense énergétique. Les cigognes ne battent pas des ailes constamment et la trajectoire ondule en fonction de la masse d’air traversée…
Fin août, début septembre, elles repartiront vers le sud-sud-ouest, certaines pouvant avoir l’Afrique comme destination en passant par le détroit de Gibraltar pour limiter la traversée maritime. Pour cette migration vers le sud, elles font du vol à voile, enroulant les thermiques en paquet avant que le leader ne décide de transiter vers le cumulus suivant, aussitôt suivi par le reste de la troupe. Elles croisent vers 60 à 70 km/h avec une finesse qui pourrait atteindre les 20 points. ♦♦♦
Photo © F. Besse / aeroVFR.com