Une deuxième édition prochainement disponible sur les avions signés « Robin ».
En 2012, la première édition de « La saga Robin » sortait. Il s’agissait en 260 pages de relater l’aventure technique et humaine des avions portant la griffe Robin avec deux histoires successives. La première a débuté en 1957 avec la création de la société Centre-Est Aéronautique (CEA) à Dijon-Darois par Pierre et Thérèse Robin et aussi Alain Cheftel. Il s’agit de produire industriellement les premiers triplaces issus du concept Delemontez, connu pour son monoplace D.9 Bébé Jodel et son biplace D-112, et ce à la demande de clients ayant noté la qualité d’un triplace de construction amateur réalisé par Pierre Robin.
Alors qu’il voulait devenir pilote de ligne, Pierre Robin se retrouve ainsi « constructeur industriel ». Il va se prendre au jeu et développer une longue série d’appareils, passant du tri au quadriplace, du train classique au train tricycle, développant une gamme allant du 105 au 180 ch, le tout avec Jean Delemontez à la conception. Puis ce sera la création d’une gamme métallique, avec les HR-100 (quadriplace) et HR-200 (biplace) conçus par Chris Heintz.
Au bureau d’études, ce dernier laissera ensuite la place à Michel Brandt qui développera
le concept de HR-100/1150 et R-2100/2160 avec différents modèles dont le dernier sera
le R-3000.
Les Avions Pierre Robin produisent alors près de 200 avions par an mais les « chocs pétroliers » au début des années 1970 vont casser la dynamique. C’est la fin des « Trente glorieuses » et de l’âge d’or de l’aviation générale après la Libération. Daniel Müller a désormais pris la tête du bureau d’études, pour développer la gamme des R-3000 et assurer la conception de l’ATL sans parler des évolutions d’autres modèles, avec diverses motorisations (PRV, Porsche…). Pierre Robin définit les avions à concevoir pour répondre à la demande des clients, Thérèse Robin tient les comptes de la société et le bureau d’études conçoit les appareils voulus par le « patron ».
Les prototypes se suivent, jusqu’au R-3000 à capacité 6-places sans compter un modèle prévu avec train rentrant, en passant par le X-4, un démonstrateur quadriplace en composites qui doit assurer la relève du DR-400 né en 1972. Les Avions Pierre Robin constituent alors le constructeur d’avions légers le plus prolifique en France, voire en Europe. Mais le rachat de la société par le groupe Chauffour en 1988 mènera à la suspension des divers projets en cours et après vingt années sans grande évolution, tout ceci ménera à la liquidation de la société alors renommée Apex Aircraft…
La seconde histoire Robin sera assurée par le fils, Christophe, qui se lancera au début des années 1990 dans le développement d’aéronefs via la société Dyn’aéro, tout d’abord avec un biplace de voltige diffusé en kit (le CR-100) puis une série de biplaces et quadriplaces en composites, déclinés à partir d’un biplace métallique conçu par Michel Colomban (MC-100), d’où la désignation des MCR (Michel Colomban-Christophe Robin). Les MCR, avec plus de 600 appareils diffusés en une quinzaine d’années, marqueront également l’aviation légère avec notamment des ULM performants et respectant les masses réglementaires et un quadriplace (MCR-4S) qui n’exige que les 100 ch du Rotax 912S, une révolution à l’époque.
Ces deux histoires Robin, sur un schéma très similaire, se sont retrouvées sur un appareil commun, le Twin R, un bimoteur motorisé par deux Rotax 912S, imaginé par Pierre Robin sur la base du MCR-4S. Il était prévu de le certifier dans la catégorie des European Light Aircraft (ELA 1). Il est même question de rajeunir le DR-400 avec le DR2 qui voit Pierre Robin, Jean Delemontez et Christophe Robin travailler sur un même monomoteur. Ces projets ne pourront être menés à bien car au début des années 2010, les difficultés économiques entraînent la vente de Dyn’aéro à un groupe industriel qui, après différents projets évoqués (certification du 4S, conception d’un nouveau LSA…), jettera rapidement l’éponge… On ne s’improvise pas « avionneur ».
Cette Saga Robin, avec une iconographie abondante et souvent inédite (600 photos,
6 écorchés), grâce notamment aux archives de la famille Robin, retrace cette aventure sur plus de cinquante années de construction d’avions légers en France, avec une marque « Robin » qui a incontestablement façonné une grande partie de l’aviation générale française et européenne, durant ces dernières décennies.
A sa sortie, l’ouvrage a été salué par un « coup de coeur » de l’aérobibliothèque avant d’être déclaré épuisé à l’été 2018. Mais suite au décès de Pierre Robin, survenu début août dernier, Thérèse et Christophe Robin ont souhaité voir paraître une seconde édition. Celle-ci, en cours de réalisation, a été complétée d’une douzaine de pages pour réactualiser le contenu de 2012 à nos jours, dressant au passage l’inventaire de « l’essaimage de la philosophie Robin » encore active dans le domaine, de l’Océanair à l’Elixir en passant par les DR-400 motorisés Rotax et jusqu’aux TBM puisque Christophe Robin est devenu en 2011 « chef de la conception » (Head of Design) chez le constructeur Daher à Tarbes.
Cet ouvrage de 276 pages sera proposé fin octobre au même tarif que la première édition,
soit 36 € (+8,00 € pour les frais postaux). Le tirage de cette seconde édition restera limité.
Les commandes peuvent être dès à présent effectuées (livraison dans l’ordre des arrivées) avec le formulaire ci-dessous, les chèques n’étant encaissés qu’à l’impression de l’ouvrage courant octobre. ♦♦♦
– La saga Robin, 2e édition, par F. Besse (auto-édition). 276 pages. + 600 photos. Sortie prévue fin octobre 2020. Renseignements complémentaires et quelques visuels de chapitres via ce lien.
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