Monographie pour ce premier hélicoptère de manoeuvre de l’Aviation légère de l’armée de Terre.
Les monographies d’hélicoptères ne sont pas nombreuses… en relation sans doute directe avec le marché supposé du nombre de pilotes et passionnés de voilures tournantes, nettement plus faible que celui d’autres types d’aéronefs. Il fallait donc oser et les éditions Lela Presse l’ont déjà fait par le passé avec notamment l’Alouette III et le Super Frelon. Et elles récidivent avec la sortie récente d’une nouvelle monographie consacrée au Puma.
Ce n’est pas le plus célèbre des hélicoptères français et il est même déjà éclipsé entre autres par son successeur, le Super Puma. Mais le Puma a joué son rôle comme « hélicoptère de manoeuvre » pour son principal client, l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) qui en a défini le cahier des charges au début des années 1960 alors que le constructeur se dénomme encore Sud-Aviation, ancêtre de l’Aerospatiale avant intégration au groupe EADS puis désormais Airbus Helicopters. L’appareil sera bimoteur et apte au vol aux instruments.
Le prototype quitte le sol sans entraves en avril 1965. Deux ans plus tard, l’ALAT passe commande, une dizaine d’années après son « basculement » de l’avion à l’hélicoptère. Le dernier sortira de chaîne à Marignane en décembre 1982, après 684 unités. Si les clients sont principalement militaires et français, le Puma sera cependant exporté et utilisé par d’autres armées à l’étranger, tout en investissant le marché civil, avec des missions humanitaires, de travail aérien ou de liaisons dans le cadre des déposes de personnels sur les plates-formes pétrolières en mer (Oil & Gas).
Si ses descendants ont pour nom Super Puma ou Cougar, le Puma, qui a ainsi donné naissance à une famille d’hélicoptères « lourds », reste toujours opérationnel aux mains de divers utilisateurs, cinquante ans après son premier vol. Tout ceci est conté en 336 pages par l’auteur qui connaît bien l’engin, ayant été pilote au sein de l’ALAT. De la genèse du prototype au listing des différentes machines produites en passant par le descriptif et les multiples missions menées sur plusieurs décennies, rien n’a été laissé de côté comme ce Puma modifié en Mi24 pour le cinéma.
Tout lecteur de monographies publiées par Lela Presse ne sera pas dépaysé par ce volume avec les chiffres habituels : plus de 800 photos, 10 plans, 20 profils en couleurs… Dans le sillage du Puma, la logique éditoriale voudrait que d’autres volumes soient consacrés à l’avenir à d’autres voilures tournantes ayant sans doute plus marqué de leurs innovations ce segment, comme les Gazelle ou Ecureuil… ♦♦♦
Photos © Lela Presse
– Le SA-330 Pupa, par Fabrice Saint-Arroman, Profils Avions n°37. Lela Presse. 336 p. 55,00 €