Date limite fixée au 13 mars pour les soutiens à un référendum.
Où en est-on dans la procédure visant à obtenir un référendum concernant la privatisation du groupe ADP ? D’après le ministère de l’Intérieur à la date d’aujourd’hui, 1.072.600 soutiens ont été enregistrés sur les 4.717.396 nécessaires pour que ce référendum prenne forme, soit 22,74%. Ce chiffre dépasse cependant la valeur du million imaginé suffisant par le président de la République dans un commentaire oral mais enregistré !
L’enjeu de cette privatisation est multiple.
– économique, car ADP, loin d’être déficitaire, rapporte aux Français près de 200 millions d’euros de dividendes chaque année. Ces recettes, en parties payées par les étrangers et les Français utilisant les aéroports parisiens, seraient désormais imposées à tous les contribuables français dont la majorité ne prend pas l’avion. Si la privatisation a bien lieu, les actionnaires minoritaires actuels seront indemnisés financièrement à hauteur d’un milliard d’euros au total ! Il y a déjà eu un précédent avec les autoroutes bradées à des intérêts privés via des contrats dont certaines clauses sont toujours tenues secrètes.
– stratégique : en matière de sécurité et de souveraineté. La compagnie Air France est contre cette privatisation quand on sait que la France est le premier pays de destination pour le tourisme dans le monde. On notera que les Etats-Unis, pays de l’ultralibéralisme économique, ne comptent aucun aéroport privatisé. Les actionnaires futurs chercheront en priorité des dividendes éleés et non pas l’intérêt général. Il s’agit aussi de faire des choix politiques pour les transports (entre train et avion sur de courtes distances notamment) face au défi énérgétique à venir…
– démocratique et constitutionnel, avec la nécessité de garder le contrôle d’un bien commun et non pas accepter un contrat qui stipule une période de convention portant sur plusieurs décennies.
La période pour demander la tenue d’un référendum prendra fin ce… 13 mars ! ♦♦♦