Une pétition pour une information aéronautique pratique et fiable au niveau mondial !
Même en ayant bien préparé son vol, qui peut dire qu’il est certain de ne pas avoir raté un Notam de FIR perdu quelque part dans les serveurs du Service de l’information aéronautique (SIA) et qui s’avérera peut être « critique » dans le cadre d’un déroutement ? Si l’aviation légère n’est pas à l’abri d’une telle situation, l’aviation commerciale n’en est pas plus exempte au vu des piles de pages informatiques à consulter parfois en peu de temps avant un décollage…
D’où la pétition lancée par des pilotes de ligne, regroupés au sein d’une Notam Team, pour mettre fin à un « système archaïque », à la terminologie codée inadéquate, surchargé d’informations inutiles entraînant le risque de rater une information réellement critique noyée dans la masse.
Et de citer le cas du vol Air Canada 759 dont l’équipage n’avait pas noté que la piste 28L était fermée à San Francisco, visant alors le taxiway. C’est grâce à l’équipage d’un avion de la United au sol que la remise de gaz fut initiée à la dernière seconde.
Le NTSB (BEA américain) dans son rapport sur l’incident mentionnera que « Les préoccupations relatives à la responsabilité légale plutôt qu’à la nécessité opérationnelle poussent le système actuel à énumérer tous les Notams aux pilotes qui pourraient, même dans les circonstances les plus improbables, affecter un vol. Le système actuel accorde la priorité à la protection des autorités réglementaires et des aéroports ».
Et d’enfoncer le clou en affirmant que « Les pilotes, les équipages et les dispatcheurs doivent faire face à un fardeau incroyablement lourd pour trier des dizaines de textes non pertinents afin de trouver ceux qui sont essentiels ou simplement importants. Lorsqu’une aiguille est invariablement manquée et qu’une infraction ou un incident se produit, on reproche au pilote de ne pas avoir trouvé l’aiguille dans la botte de foin ! » dixit le NTSB.
D’autres cas sont cités par la Notam Team comme des vols Ryanair et SAS à Hambourg avec une piste raccourcie, un vol Air Canada en approche à Montego Bay avec un ILS ne fonctionnant pas… Et de mentionner le Notam suivant en demandant si, votre appareil étant au poste 505 Right, un autre aéronef peut-il venir au poste 503 Left ?
Et de noter le temps passé à déchiffrer un tel texte alors que des centaines d’autres Notams vous attendent pour le prochain vol ! Pour l’année 2019 – qui devrait voir l’édition de plus de 2 millions de Notams – la palme du Notam le plus incompréhensible a été décernée à celui émis par la Chine… ♦♦♦
Pour d’autres informations de la Notam Team
https://fixingnotams.org/reel-of-telegrams/
Pour la pétition
http://chng.it/P88yCFRV2d
Si vous comprenez l’anglais, une vidéo amusante sur le sujet !