Un inventaire photographique des avions capturés par les Allemands.
Ancien de l’armée de l’Air sur la base d’Orléans-Bricy, Olivier Baillon a décidé d’en retracer l’histoire, avec un premier tome déjà publié portant sur la période 1932-1940 en attendant les tomes suivants destinés à remonter le temps jusqu’à nos jours, avec notamment les essais de prototypes à partir de 1946 (et le premier vol d’un jet français avec le SO 6000 Triton) et désormais les A400M en opérations.
En attendant la suite, il propose un intermède avec un fascicule ne portant que sur la période de juin 1940 et les premiers jours de l’occupation allemande. L’armée allemande a en effet pris possession de la base le 17 juin, y trouvant des avions de tous types abandonnés. Il y a notamment des Bloch 131 de la 22e Escadre de reconnaissance mais aussi des bombardiers, des chasseurs et des prototypes parfois uniques, appareils alors en évaluation au sein du Centre d’essais du matériel aérien (CEMA), déplacé de Villacoublay à Bricy.
Devant l’avancée de l’ennemi, la base a été évacuée par l’armée française après sabotage ou incendie des appareils non réparés, en révision ou n’ayant pu être convoyés en vol. C’est ainsi que des soldats allemands ont pris de nombreuses photos souvenirs des avions abandonnés sur place. Lors de ses recherches sur la BA123, l’auteur a pu acquérir un album photo allemand consacré en grande partie aux épaves de Bricy.
D’où cet inventaire photographique passant en revue tous les types identifiés, avec leurs numéros de série ou matricule et/ou leurs unités parfois déterminés après de multiples recoupements de plusieurs clichés ou agrandissements. Un plan de localisation permet de reconstituer le « cimetière » (une quarantaine d’Amiot, Bloch, Dewoitine, Caudron, Breguet, Potez, LéO, SFCA, Sabca, Hanriot, De Havilland…) étalé non loin des différents hangars de la base, les principaux étant les hangars Caquot dont deux subsistent encore de nos jours.
Les cinq dernières pages sont consacrées à la fausse base aérienne de Cerqueux, implantée par les Allemands sur la commune d’Epieds-en-Beauce, à quelques kilomètres à l’ouest de Bricy. Les Allemands y avaient disposé une dizaine d’avions, camouflés croix allemande comprise, dont des prototypes de Caudron, pour leurrer – sans réussite – les équipages des bombardiers alliés. ♦♦♦
– Orléans-Bricy juin 1940, par Olivier Baillon. Edition à compte d’auteur. 54 p. 15,00 €. Contact : histoba123@sfr.fr