Les données chiffrées de l’aviation légère française de 1995 à 2018.
Même s’il faut être persévérant pour trouver l’information perdue sur une des nombreuses pages internet du ministère de la Transition écologique et solidaire, l’Aviation civile a mis en ligne les données chiffrées des fédérations aéronautiques regroupées au sein du Conseil national des fédérations aéronautiques et sportives (CNFAS), avec des données issues des fédérations, principaleemnt via Aéral, la base de données de l’aviation légère. Ces chiffres ne sont pas exacts dans l’absolu car le taux de réponse des associations n’est pas de 100%, certains clubs ne sont pas affiliés à une fédération, etc. mais cela donne cependant une bonne tendance de l’évolution de l’activité de l’aviation légère en France, avec des données allant de 1990 à 2018.
Pour la FFA (vol moteur), le nombre d’associations a légèrement décru ces dernières années, passant de 606 clubs en 2012 à 580 en 2018. Le nombre de licenciés se stabilise autour de 41.000 après un creux vers 40.000 dans les années 2009-2013 mais bien en deçà des 47.397 enregistrés en 1995. Le nombre de brevets annuels a diminué également ces dernières années, les 1.300 TT/PPL et 700 à 1.200 BB du début des années 2000 ont été remplacés en 2018 par 1.311 PPL, 198 LAPL et 524 BB. La flotte décroit lentement avec 1.871 appareils en propriété sur 2.394 exploités en 2018 par rapport à près de 2.000 appareils en propriété il y a dix ans. Côté heures de vol annuelles, la tendance évolue entre 514.000 et 565.000 heures ces dernières années contre 600.000 à 690.000 au début des années 2000.
Pour la FFVP (vol à voile), le nombre d’associations a également légèrement décru de 1995 à 2018, passant de 165 à 159, tandis que les licenciés sont au nombre de 11.710 en 2018, chiffre peu éloigné des 12.415 en 1995 même s’il y a eu un creux dans les 9.000/10.000 licenciés de 2000 à 2013. Le nombre de brevets annuels se maintient entre 400 et 500, loin de 700 à 900 des années 1990-1995. La flotte comprend 1.800 planeurs et motoplaneurs, sans oublier 197 remorqueurs (en augmentation ces dernières années sans doute avec l’arrivée d’ULM) et 75 treuils (en augmentation continue depuis 2000). Les heures de vol annuelles se maintiennent au-dessus de la barre des 200.000 heures contre plus de 300.000 dans les années 1990-1995.
Côté FFPLUM (ULM), le nombre de structures poursuit son augmentation, atteignant les 1.042 structures en 2018 pour 770 associations et 272 sociétés (ces deux types étant tous les deux en augmentation chaque année). Globalement, le nombre d’adhérents croit régulièrement, avec 14.857 enregistrés en 2018 dont 3.470 élèves. La flotte poursuit également sa croissance avec 15.797 appareils pour 610.000 heues de vol l’an passé, le double par rapport à 2005.
La FFH (hélicoptères), on compte 50 associations pour 208 adhérents dont 87 élèves et 31 brevets annuels en 2018. 81 machines ont effectué cette année-là 11.150 heures de vol.
La FFAe (aérostation) comptait en 2018 84 associations et 708 adhérents dont 66 élèves.
La Fédération RSA (construction amateur) comptait l’an passé 105 associations regroupant 2.107 adhérents propriétaires de 2.100 aéronefs ou construisant 350 machines. Les heures de vol effectuées par des constructeurs amateurs sont estimées à 50.000 heures par an.
La FFAM (aéromodélisme) totalise 869 associations pour 25.084 adhérents.
La FFP (parachutisme) comptait 195 associations l’an passé, en diminution constante depuis 1995 (386 clubs) tandis que les pratiquants tournent autour de 14.000 à 15.000 sur la même période, dont 4.673 brevets en 2018. La flotte comprend 73 avions largueurs effectuant autour de 625.000 heures de vol annuelles.
La FFVL (vol libre) compte 812 clubs (en décroissance depuis 10 ans) regroupant environ 23.000 adhérents (chiffre stable depuis 2011) se partageant entre pratiquants du parapente et de l’aile delta. 6.346 étaient élèves en 2018 pour 909 brevets délivrés cette année-là. Le nombre d’ailes dépasse les 21.000.
Les statistiques présentées par la DSAC évoquent également l’évolution des manifestations aériennes, classées en petites, moyennes ou grandes par leur importance, et ce de 2012 à 2018. Si les moyennes et grandes manifestations, pour un total en 2018 de 123, résistent, on constate un « laminage » des petites manifestations passées en 7 ans de 1.147 à 247 dans l’année, le résultat de la chappe de plomb réglementaire et surtout sécuritaire tombée sur l’organisation de tels événements avec des coûts non supportables. ♦♦♦
Photo d’ouverture © F. Besse / aeroVFR.com
Lien vers les statistiques fédérales sur le site de la DGAC pour retrouver toutes les statistiques en détail.