Salon des formations et métiers aéronautiques à Toulouse en septembre.
La période est propice aux embauches dans le monde de l’aérien. Après le Salon des formations et métiers aéronautiques tenu dans les halls du musée de l’Air et de l’Espace au Bourget début 2019, voici le Salon des Formations et Métiers aéronautiques prévu au sein du musée Aeroscopia Toulouse-Blagnac en septembre prochain. Co-organisé par Aviation & Pilote et Aeroscopia, en partenariat avec Assurance SAAM, ce sera la première édition dans le sud du pays pour ce forum de l’emploi, consacré trois jours durant à la découverte des métiers et formations du transport aérien et de l’industrie aéronautique via des stands et conférences. Plus d’une cinquantaine d’exposants (Écoles d’ingénieurs, écoles de pilotage, université, IUT, etc.) et des entreprises seront présents.
Si l’on en croit le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS), en 2018, le secteur a recruté 15.000 personnes, dont 4000 pour des créations d’emplois nettes (dont une compensation des départs à la retraite). Dans le secteur de la construction, le plan de charge porte sur une dizaine d’années de production, compte tenu des commandes d’avions. L’impératif est donc de produire, plus que de concevoir. Le chiffre d’affaires en 2017 du secteur de la construction était de 4,62 milliards d’euros. Il emploie 195 000 personnes.
Les autres secteurs comme celui de l’aviation générale ou l’aviation d’affaires sont en recherche permanente de techniciens professionnels et de pilotes. Dans l’opérationnel, le transport aérien continue de croître à raison de 4,8 % par an. Le besoin en pilotes pour les prochaines années est très important. L’Europe aurait (conditionnel… car les certitudes sont difficiles dans un secteur cyclique) besoin de 5.000 pilotes par an, elle n’en formerait que 1.500, d’où un risque de pénurie.
Les compagnies aériennes recrutent beaucoup en ce moment, y compris des profils qui ne les intéressaient pas, il y a quelques mois encore. Air France a relancé sa filière Cadets, arrêtée en 2008. Elle a reçu 4.300 candidatures pour 130 postes. Elle recrute des profils très différents : ab initio (sans expérience aéronautique), avec expérience, ingénieurs, etc. Air France aurait ainsi besoin de 350 pilotes par an sur au moins 5 ans.
Les aéro-clubs et les écoles professionnelles perdent leurs instructeurs qui partent en compagnie. Pas ou peu d’instructeurs entraîne la difficulté de former des pilotes, ce qui crée une pénurie et met la pression sur les recrutements de pilotes en compagnie, pour finalement créer une pénurie d’instructeurs. Jusqu’au prochain cycle… ♦♦♦
– Salon des formations et métiers aéronautiques, les 27, 28 et 29 septembre à Aéroscopia, à Toulouse-Blagnac. www.salondesformationsaero.fr