Prévention des collisions en contexte de mixité de trafic en espace aérien non contrôlé.
L’AIC France A17/19, en date du 20 juin, attire l’attention des pilotes sur les moyens à mettre en place pour prévenir les collisions en espace aérien non contrôlé. En voici le texte intégral…
« Le risque de collision en espace aérien non contrôlé de classe G augmente de manière significative entre vols IFR et VFR, notamment lorsque les aéronefs présentent des différences de performances importantes. Pour les pilotes VFR, il n’est pas aisé de décoder, de comprendre et de prévoir les trajectoires IFR. De leur côté, les pilotes de vols commerciaux volent généralement assez rarement en espace aérien non contrôlé ».
« Cette manifestation regroupe un certain nombre d’aéronefs chargés des prises de vues (hélicoptères) et des relais radio et vidéo (avions/hélicoptères) ».
On suppose que par cette phrase le SIA évoque le Tour de France cycliste mais cela n’est vraiment pas clair… Copié-collé par erreur ou oubli d’un paragraphe, bref AIC non relu avant diffusion !
« Il est rappelé que la séparation entre trafics en classe G relève de la responsabilité des pilotes. L’objectif de cette AIC est de rappeler les règles et bonnes pratiques de prévention ».
Règles et bonnes pratiques pour les pilotes VFR et IFR en espace de classe G.
« Le principe « voir et éviter » est souvent considéré comme la dernière barrière de sécurité pour éviter les collisions en vol en espace aérien non contrôlé. L’efficacité de cette règle dépend en grande partie de l’utilisation d’une série de bonnes pratiques, qui peuvent être formulées comme suit : rechercher activement les trafics potentiellement conflictuels, agir en conséquence, se faire connaître sur la fréquence radio, se rendre visible ».
« Lors de la préparation du vol, anticiper les situations à risques.
– Identifier si la route prévue passe au-dessus ou à proximité d’un aérodrome accueillant du trafic commercial,
– Bien vérifier les informations aéronautiques mentionnant des activités particulières, notamment commerciales ou des modifications des horai- res des services ATS,
– Identifier les classes d’espaces correspondantes et les services d’information ou de contrôle à contacter,
– Planifier des altitudes de vol permettant notamment de conserver au moins les marges d’espacement requises par rapport aux nuages,
– Amender la route planifiée si nécessaire.
Pendant le vol.
– Adopter un circuit de contrôle visuel extérieur méthodique,
– Emettre des messages de report de position sur la fréquence appropriée : afin de vous faire connaître des autres vols présents, tout particulièrement aux abords des aérodromes (dans un rayon de 10 nm environ),
– Lorsqu’un vol s’annonce sur une fréquence en auto-information, vous en faire connaître par un message radio lorsque les trajectoires sont potentiellement conflictuelles,
– Activer le transpondeur en mode ALT (si disponible) afin d’être détecté par les services d’informations de vol équipés d’écrans de visualisation radar. Cette action permet également aux aéronefs équipés de systèmes d’anticollision (dont le TCAS) de vous détecter. (Il est rappelé que l’utilisation du transpondeur est obligatoire pour tout avion équipé, y compris en classe G).
– Utiliser les différents feux et phares pour rendre votre aéronef plus visible lorsque la situation le requiert,
– Rafraîchir son image mentale autant que de besoin, notamment en cas de doute ou d’ambiguïté,
– Au fil de l’avancement de la navigation, mettre à jour sa représentation mentale de la situation relative aux espaces aériens et aux contraintes associées ou à venir,
– Focaliser son attention sur la vue extérieure,
– Prendre en compte les angles morts (masqués) spécifiques de votre aéronef (ailes basses ou hautes, etc.) et/ou liés à la trajectoire (en montée, en virage) ». ♦♦♦
Photo © F. Besse / aeroVFR.com