Structures gonflables dans l’espace, entre art et station spatiale.
Comment intervenir dans l’espace alors qu’on n’y connait rien ! En 1981, c’est le dilemme auquel est confronté le plasticien Pierre Comte. Il est amené à imaginer une autre façon de faire de l’astronautique, basée cette fois sur les conditions physiques du cosmos et utilisant la technique des structures gonflables qu’il connait. Arsat (art-satellite) est né. Instrument événementiel et voile solaire expérimentale l’objet ouvre la voie à tout un ensemble d’architectures gonflables, allant de projets de SPS (le SPS-AX) à des propositions de stations spatiales (les Arsat Symbiose) et aboutissant au futuriste Spatioport.
Pendant ce temps, les Américains découvrent peu à peu les atouts des gonflables spatiaux. Ils montent des sociétés et réalisent des structures comme celle habitable dans la station spatiale internationale (ISS). Pierre Comte n’oublie pas l’objectif événementiel. Il crée plus récemment un projet permettant, avec des moyens très simples et pour un faible coût, d’inscrire dans le ciel nocturne le phénomène normalement invisible à l’oeil nu des étoiles doubles, cette fois bien observable pour l’ensemble des habitants de la planète… Fin 2018, Elon Musk (Space X) fait réaliser le projet Orbital Reflector, le « tout premier satellite artistique ». ♦♦♦
– Conférence « L’aventure Arsat » par Pierre Comte, Aéro-Club de France (6, rue Galilée, Paris 16e), le lundi 18 mars 2019 à 19h00. AeCF et Grands Projets 21. Entrée gratuite. Inscription obligatoire via nathalie.agp21@orange.fr