Il y a 100 ans, l’as « atterrissait » sur le toit des Galeries Lafayette à Paris…
C’était il y a 100 ans, un an après la fin de la Grande Guerre qui avait vu émerger l’arme aérienne. Les Galeries Lafayette, histoire de faire parler de ce grand magasin, avaient lancé un défi, celui de poser un avion sur le toit du magasin à Paris et d’en redécoller pour remporter la somme de 25.000 Francs.
Jules Védrines va relever le défi, aux commandes d’un Caudron G-III. Ainsi, malgré les mauvaises conditions météorologiques régnant sur la région parisienne ce dimanche 19 janvier 1919, l’as décolle d’Issy-les-Moulineaux en bénéficiant d’une éclaircie. Vers 12h30, il se « pose » sur le toit du magasin, la « piste » ne faisant pas plus de 30 m de… long. L’appareil finit dans les barrières métalliques des cages d’ascenseurs, suffisamment endommagé pour ne pas en repartir même si la longueur de piste l’avait permis…
Les photographes enregistrent « l’exploit », perchés sur le tôt de la Société Générale, de l’autre côté du boulevard Haussmann. Un film montre le « crash » du G-III. Beaux joueurs, l’opération commerciale étant réussie pour attirer l’attention sur leur magasin, les dirigeants des Galeries Lafayette accorderont quand même les 25.000 Francs au pilote (qui n’a réalisé qu’une partie du défi, l’atterrissage…) mais ce dernier devra s’acquitter d’une amende de 16 Francs pour le survol de Paris, déjà interdit à l’époque et de plus, le préfet avait auparavant interdit l’opération médiatique… ♦♦♦
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