Vers les 90.000 ft pour le planeur stratosphérique.
Ces dernières semaines, l’équipe du Perlan 2 (une vingtaine de personnes assurant la logistique sur place) a successivement battu ses propres records d’altitude en utilisant l’onde orographique au-dessus de la Patagonie. Le dernier record remonte au 2 septembre. Les préparatifs du vol ont été effectué de nuit mais il a fallu ensuite attendre quelques heures pour que les nuages bas se dissipent.
Le planeur a finalement été remorqué à 11h30 entre deux décollages d’avions de ligne, les prévisions s’avérant meilleures pour l’après-midi. Le vent au sol a permis au planeur de décoller en moins de 60 m, remorqué par le Grob Egrett. Le remorqué a duré une heure pour atteindre la base de l’onde, vers 44.000 ft, où le biplace s’est largué. Il a fallu une heure à l’équipage pour atteindre l’altitude du précédent record (65.000 ft). La montée a été poursuivie jusqu’à 66.000 ft (environ 20.000 m) avec un palier pour des points de mesure (analyse de la structure face aux risques de flottement car la vitesse vraie augmente avec l’altitude).
Le planeur a atteint ensuite l’altitude-pression de 76.000 ft (le GPS de la FAI pour enregistrer le record affichant 74.000 ft). Le record détenu par un Lockheed U-2 (73.000 ft) a été battu. C’est aussi l’altitude maximale atteint pour un aéronef en vol piloté, subsonique. L’équipe n’entend pas rester là, l’objectif du programme étant d’atteindre 90.000 à 100.000 ft. Le programme Perlan 2, soutenu par Airbus, ne vise pas à décrocher des records mais à étudier l’onde stratosphérique, avec enregistrements de données scientiques. ♦♦♦