Les missions d’un escadron de Mirage F-1 irakiens pendant la guerre Iran‐Irak
L’Irak est en guerre contre son voisin l’Iran depuis le 22 septembre 1980. Après trois années
d’offensives et de contre‐offensives, le front s’est stabilisé mais les territoires conquis par
chacun des deux belligérants restent minuscules. Dès 1983 le conflit a pris des allures de
guerre de tranchées, sur plus de 1.000 kilomètres de front. Le régime irakien comprend qu’il
doit réorienter sa stratégie s’il veut faire la différence et décide alors de frapper l’économie
iranienne.
La guerre entre dans une nouvelle phase, une phase où les objectifs seront les terminaux
pétroliers, les tankers, les infrastructures industrielles et énergétiques situés sur
pratiquement tout le territoire iranien, du bord de la mer Caspienne près de la frontière
soviétique au détroit d’Ormuz. L’état‐major de l’armée de l’Air va reconsidérer l’utilisation
opérationnelle de ses avions, en particulier des Mirage F-1 qui vont désormais être impliqués
dans toutes les missions à haut risque mais à fort impact économique et psychologique.
Dans ce dispositif, la dernière version du Mirage F-1, livrée fin 1984, le F-1EQ5, offrira toutes les capacités nécessaires à la mise en oeuvre de cette nouvelle stratégie. C’est ainsi que l’escadron n°81 voit le jour, sur la base aérienne de Qayarah au sud de Mossoul. La légende raconte que les meilleurs pilotes étaient affectés sur Mirage F-1, et plus particulièrement sur EQ5. Les meilleurs… peut‐être. Des hommes simples et ordinaires… sûrement.
L’histoire hors du commun de cette formation de Mirage F-1 sera racontée par Jean‐Louis Bernard, ancien ingénieur de Dassault Aviation, en assistance technique durant cinq ans sur la base de Qayarah. ♦♦♦
– Conférence « F-1 irakiens pendant la guerre Irak-Iran », par Jean-Louis Bernard, le samedi 26 mai à 14h30 au musée français de la Carte à Jouer, à Issy-les-Moulineaux.