GRIMASSE et GAINS, deux programmes de recherche européens qui s’intéressent à l’aviation générale…
Le 6 décembre dernier, un nouveau programme de recherche a été lancé par différents partenaires institutionnels ou industriels, dont l’European Global Navigation Satellite Systems Agency (EGNSSA), ThalesAlenia Space et PildoLabs. Pour comprendre l’acronyme GRIMASSE, accrochez-vous : Galileo SAR extended use for RCC operations IMprovement and general Aviation Safety and Security Enhancement.
En d’autres mots, le programme vise à identifier les besoins en SAR (Search and Rescue, recherche et sauvetage) pour les utilisateurs de l’aviation générale, avions et hélicoptères, et à développer des concepts opérationnels en réponse. Il s’agit de réduire les temps d’intervention, mieux faire circuler les informations, mieux gérer les alertes. Ceci concerne donc les centres de contrôle mais aussi les aéronefs.
Il est ainsi question d’une balise de détresse (ELT) « peu coûteuse » pour les clubs et propriétaires privés afin de tirer profit du service SAR lié à la constellation de satellites GPS Galileo. Cette future balise serait portable, facilement connectable à un aéronef sans modification majeure. Un premier « workshop » a eu lieu en janvier dernier, regroupant toutes les parties concernées des gardes-côtes anglais à l’OFAC suisse en passant par les services du contrôle espagnols, l’IAOPA, etc.
Autre programme prévu pour l’aviation générale, GAINS lancé le 1er janvier dernier, sous la houlette de SESAR Joint Undertaking (SEAR JU), faisant partie du programme d’innovation et de recherche Horizon 2020 de l’Union européenne. GAINS pour General Aviation Improved Navigation and Surveillance se déroulera sur deux ans. En font partie l’AOPA anglaise, Pildo Labs, Funke Avionics, Trig Avionics, Aviation Helios…
L’objectif serait de valider des concepts concernant les systèmes GNSS et EGNOS (navigation par satellites) pour optimiser les vols de l’aviation générale (avions et hélicoptères) notamment par des aides électroniques et des procédures de vol aux instruments, en développant des outils déjà utilisés par les compagnies, sans coûts prohibitifs ni exigences en matière de certification.
Les 100.000 pratiquants en Europe, « constituant un agent économique et un acteur participant à l’industrie du transport aérien », le gain espéré serait une meilleure intégration de l’aviation générale sur les terrains contrôlés et non-controlés, tout en améliorant la sécurité, l’efficacité et la prévision des opérations. Il serait question aussi de services de contrôle « basiques » sur des aérodromes où cela n’est pas économiquement viable. ♦♦♦
Photo © F. Besse / aeroVFR.com
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