De la préparation vol à la diffusion de l’information aéronautique.
C’est l’histoire d’une navigation en double dans le cadre d’une formation PPL, avec parmi les terrains de destination, l’aérodrome de Montargis-Vimory. L’élève n’en est pas à sa première navigation école et au départ, le contrôle de la navigation par l’instructeur porte sur différents points, dont l’intégration sur un terrain non contrôlé mais sans rentrer dans les détails de la fiche VAC.
La navigation se déroule bien, avec annonce avant d’arriver à Montargis, rappel à la verticale et les différents messages durant le tour de piste jusqu’au touché-décollé et un départ vers un autre terrain. Tout sera fait sur la fréquence 123.500. Nous sommes en semaine, le trafic est inexistant. Ce n’est que plusieurs jours plus tard que l’instructeur, visitant un autre aéro-club, découvre une annotation indiquée au feutre sur un tableau : « Attention, nouvelle fréquence pour Montargis. Voir la fiche VAC ».
Et de découvrir ainsi que depuis octobre 2017, la fréquence de Montargis-Vimory est passée de 123.500 à 123.350… L’élève a édité la fiche VAC mais pour noter la fréquence sur son log, il a utilisé la carte OACI au 1/500.000e. L’instructeur connaissant le terrain de Vimory depuis des décennies avec la fréquence 123.500, revérifiée en vol sur la carte OACI également, n’a pas vu l’erreur se mettre en place – biais de l’habitude. Vigilance ! Il n’a pas pratiqué ce terrain depuis l’automne dernier. La sécurité n’a pas été engagée même si l’avion n’était pas sur la bonne fréquence, tout en notant que la radio n’est pas obligatoire sur ce terrain.
Moralité de l’histoire : il faut donc bien « cross-checker » les infos de la carte OACI (qui peut être périmée peu après sa sortie, sur certaines fréquences par exemple, voire le tracé d’une zone…) et rester vigilant sur la date de publication de la dernière fiche VAC des terrains pratiqués depuis longtemps, même si parfois, cela ne suffit pas encore – l’exemple de Chartres bénéficiant plusieurs mois de l’ancienne fiche VAC alors que les installations ont été entièrement remaniées est là pour le confirmer.
On pourrait sans doute améliorer le « système » si un Notam, à répétition, indiquait en cours de validation de la carte OACI les modifications importantes, comme un changement de fréquence, Notam maintenu jusqu’à la sortie de la carte suivante, histoire d’avoir un « filtre » de plus pour éviter une erreur potentielle. Les cartes OACI 2018 indiqueront évidemment la bonne fréquence – c’est déjà le cas pour les « Cartabossy » (standard et week-end) désormais disponibles – mais en attendant… méfiance ! ♦♦♦
Photo © F. Besse/aeroVFR.com