Quelques chiffres sur l’accidentologie avion, ULM et planeur.
Dans le prolongement du sujet publié sur l’accidentologie de l’aviation légère (avion, ULM, planeur) en 2017, d’autres données sont disponibles sur la période 1995-2016, notamment issues de la base de données AERAL concernant les clubs affiliées aux fédérations aéronautiques (FFA, FFVV, FFPLUM, FFAé, FFG).
En matière de volume d’activité, voici les chiffres pour le vol moteur, avec de gauche à droite, le nombre d’heures de vol annuelles, le nombre de licences de pilotes délivrées, le nombre de licences fédérales.
Pour l’ULM, de gauche à droite : les heures de vol, le nombre d’élèves et le nombre de licences fédérales.
Pour le planeur, de gauche à droite, les heures de vol, le nombre de brevets délivrés et le nombre de licences fédérales.
En additionnant les trois activités (vol moteur, ULM, vol à voile), le graphique ci-dessous indique en bleu le nombre d’accidents mortels et en vert le nombre de morts sur la période 2006-2017.
Le graphique suivant indique le nombre de morts pour chaque activité, toujours sur la période 2006-2017.
Ceci à mettre en relation aussi avec les effectifs de chaque activité.
Toutes ces courbes ou données sont signficatives en tendances.
lors d’une présentation d’Alain Jamet (DSAC/MEAS/AG) ce 17 mars pour les correspondants des vols de la FFPLUM, un « focus » a été fait sur les pertes de contrôle en vol dans le domaine de l’aviation générale sur la période 2013-2017. On y note que sur cette période, 71 pertes de contrôle en vol, ayant occasionné des blessures graves ou mortelles, ont été enregistrées. Elles ont concerné 38 cas pour les ULM, 23 pour l’avion, 9 pour le planeur et 1 pour l’hélicoptère.
77% des pertes de contrôle (55 cas) étaient liées à une « phase du vol dynamique et instable » accompagnée parfois d’un vol à basse hauteur. 22 sont intervenues en montée initiale, 10 en dernier virage, 5 en remise de gaz et 18 lors de manoeuvres à basse hauteur. 8 cas ont été relevés en instruction, dont 7 mortels. Ceci consécutivement à une panne moteur en montée initiale (7 cas et 3 possibles, 2 en instruction). 8 accidents ayant entraîné une enquête concernaient une panne moteur en montée initiale sans perte de contrôle (0 blessure mortelle).
Les facteurs contributifs sont liés à la préparation du vol, la vérification avant décollage, l’analyse de l’environnement, le dépassement de la masse maximale, des comportements très différents lors du décrochage, l’absence de systèmes avertisseurs de décrochage, le maintien des machines en état de vol… ♦♦♦