Conférence sur l’utilisation militaire du cerf-volant durant la Première Guerre mondiale.
Pour bon nombre, le cerf-volant est avant tout un jouet permettant de se mesurer au vent. Mais les pionniers ont utilisé le cerf-volant pour des expériences avant de se lancer dans la construction d’aéronefs pilotés, des frères Wright au frères Voisin…
Comme le rappelera Dominique Cotard (association du Cerf-volant soissonnais), 13 compagnies d’aérostiers l’ont utilisé durant la Grande Guerre. Il a ainsi été vu sur le front lors des plus grandes batailles de 1914 à 1916, l’Alsace, l’Aisne, la Champagne, l’Artois, La Belgique et bien sûr Verdun. Par des vents compris entre 30 et 70 km/h, cet engin volant fait de toile et de bambou, permettait l’observation aérienne et le réglage des tirs d’artillerie.
Ainsi, lorsque l’observation par ballon ne pouvait se faire par excès de vent, les compagnies d’aérostiers, équipées de trains de cerfs‐volants, pouvaient continuer à voir chez l’adversaire. Entraîné en hauteur par plusieurs cerfs-volant faits de coton et de bambou, l’observateur peut alors s’élever jusqu’à 300 m d’altitude. Il se trouve dans un panier d’osier appelé nacelle et scrute l’horizon afin de trouver l’emplacement de batteries qui tirent sur « nos » tranchées.
Il découvre un mouvement de troupes, de véhicules, dont il transmet leur position à nos canons de 75, ou à des canons plus lourds, puis il dirige leurs tirs sur ces objectifs. Il n’en est fait nullement mention dans les manuels d’histoire, précise Dominique Cotard, président de l’association du Cerf‐Volant soissonnais et auteur d’un ouvrage sur « Les aérostiers cerfs-volistes ». ♦♦♦
Photos © Cerf-volant soissonnais et F. Besse/aeroVFR.com
– Conférence « Le cerf‐volant durant la Première guerre Mondiale », par Dominique Cotard, dans le cadre des Samedis de l’Histoire (Association Aéronautique et Astronautique de France) le samedi 3 février (14h30) au musée français de la Carte à Jouer d’Issy-les-Moulineaux (16, rue Auguste Gervais. Métro 12 : Mairie d’Issy). Durée 2h00. Entrée libre, sans réservation.