Pratiquer la troisième dimensions version EASA.
L’arrêté du 14 décembre 2017 « relatif aux conditions de conversion des qualifications voltige, remorquage, montagne et autorisation de site des personnels navigants professionnels et non professionnels de l’aéronautique civile en qualifications additionnelles » précise les nouvelles modalités pour les voltigeurs, qu’ils pratiquent sur avion ou planeur… L’arrêté du 2 juillet 2007 fixant les conditions et les modalités de la formation spéciale exigée des pilotes d’avions et de planeurs pour la pratique de la voltige aérienne est abrogé.
Le pilote titulaire d’une licence de pilote avion LAPL(A) et d’une autorisation additionnelle de pratique de la voltige, à caractère définitif, peut obtenir une qualification voltige (vol acrobatique dans la terminologie de l’EASA) conforme au FCL.800. Pour ce faire, il doit présenter un document (licence ou carnet de vol) sur lequel figure « une mention attestant de l’aptitude à la pratique de la voltige apposée par l’instructeur habilité » (arrêté du 2 juillet 2007). Dans le cas contraire, le pilote doit fournir une attestation d’aptitude à la pratique de la voltige datant de moins de 6 mois précédant la demande, établie par un instructeur à la voltige avion. La qualification voltige est alors apposée sur la licence LAPL(A).
Un pilote ayant suivi une formation à la voltige selon l’arrêté du 2 juillet 2007 peut obtenir une qualification de voltige (vol acrobatique) conforme au FCL.800. Il doit également présenter un document (volet national annexé à sa licence ou carnet de vol), sur lequel figure une mention attestant de l’aptitude à la pratique de la voltige élémentaire, avancée ou les deux, apposée par l’instructeur habilité. A défaut, il peut fournir une attestation d’aptitude à la pratique de la voltige datant de moins de 6 mois précédant la demande, établie par un instructeur à la voltige avion. La qualification voltige (vol acrobatique) est alors délivrée et apposée sur une licence avion ou planeur.
Pour l’instruction avion… Le pilote titulaire d’une qualification d’instructeur de vol avion CRI(A), ou d’une qualification d’instructeur de vol avion FI(A), ou d’une qualification d’instructeur de vol avion FI(A) Part FCL sous supervision, ou d’une qualification d’instructeur de vol avion FI(A) Part FCL restreinte, et de la mention « Apte à la pratique de la voltige avancée » (arrêté du 2 juillet 2007) est « réputé » être apte à l’instruction voltige. Ce privilège additionnel est apposé sur sa qualification d’instructeur FI(A) ou CRI(A).
Pour l’instruction planeur… Le pilote titulaire d’une qualification d’instructeur de vol planeur FI(S), ou d’une qualification d’instructeur de vol planeur FI(S) Part FCL sous supervision, ou d’une qualification de vol planeur FI(S) Part FCL restreinte à la formation au vol local, ou d’une qualification instructeur de pilote de planeur (ITP) conforme à l’arrêté du 31 juillet 1981, ou d’une qualification instructeur de vol à voile (ITV) à l’arrêté du 31 juillet 1981, et de la mention « Apte à la pratique de la voltige avancée » est également « réputé » répondre aux exigences. Ce privilège additionnel est apposé sur sa qualification d’instructeur FI(S).
Afin de pouvoir bénéficier de ces dispositions, les titulaires d’une qualification ITP ou ITV (arrêté du 31 juillet 1981) doivent convertir – avant le 8 avril 2018 pour éviter tout retard administratif… – celle-ci en qualification FI(S).
On notera qu’en matière de formation à la pratique de la voltige, l’EASA a retenu des exigences beaucoup plus « simplistes » que celles pratiquées ces dernières années en France. Le FCL.800 précise ainsi que tout candidat à une qualification « acrobatique » (aerobatic rating) doit compter au préalable au moins 40 heures de vol (sur avion) ou 120 décollages comme commandant de bord sur planeur après la délivrance de la licence concernée (PPL, LAPL, SPL).
Il devra suivre une formation en ATO ou DTO comprenant une partie théorique et pour la pratique, au moins 5 heures ou 20 vols « d’instruction acrobatique » dans la catégorie d’appareil visée. La qualification acrobatique sera liée au type d’appareil (avion, planeur). Il sera possible de passer à une autre catégorie d’appareil (de l’avion au planeur ou en sens inverse) si le pilote est titulaire de la licence appropriée pour la nouvelle catégorie et s’il a suivi avec succès au moins 3 vols de formation pratique couvrant la totalité du cursus de formation à la voltige dans cette catégorie. Les concepts de « voltige élémentaire » et de « voltige avancée » n’apparaissent pas. ♦♦♦
Photo © F. Besse / aeroVFR.com
Lien vers l’arrêté du 14 décembre 2017 paru au JO.
Antoine Rogues dit
Il n’y a rien de plus simpliste qu’avant !
Certes, les 5h/20 vols (pour la voltige moteur) correspond à un 1er cycle pour un pilote qui apprend vite, mais les 40 heures de CDB avant d’avoir le FCL.800 est une véritable épée de Damoclès pour les club : les jeunes vont arrêter la voltige. Fini (enfin dans 1 ou 2 ans) d’avoir des jeunes de 18 ans (voir moins) qui viennent en catégorie espoir voltiger en CDB.
Et ça la FFA ou la DGAC n’a rien pu (su) faire (et vu au début quand c’est arrivé en 2011).