Opération fédérale pour une reprise des vols après la trêve hivernale…
Si l’année passée a connu une accidentologie « moyenne » en matière d’ULM – après la dramatique année 2015 – les chiffres demeurent encore trop élevés : les données au début du mois de décembre pour l’année 2017 indiquait 27 décès survenus lors de 19 accidents. La population de la FFPLUM est principalement constituée de propriétaires privés donc pour la plupart sans avoir à proximité le soutien ou « l’encadrement » d’une école ou d’une association.
Si une bonne partie des accidents surviennent en pleine saison, au pic d’activité avec la période estivale, une recrudescence d’événements est constatée en début de saison, à la reprise des vols après la trêve hivernale. D’où la mise en place en 2018 par la FFPLUM d’une opération intitulée « Remise en vol » (REV), dispostif appelé à être reconduit chaque année. Il ne s’agit pas d’une obligation mais d’une proposition avec une incitation financière.
Le dispositif se mettra en place début 2018 avec les démarches à suivre disponibles sur le site fédéral. Il s’adressera aux propriétaires de machines, membres de la fédération et dont l’aéronef est assuré par le courtier fédéral. Une liste d’instructeurs affiliés, par régions et par classe d’ULM, sera accessible. Au tandem pilote-instructeur ensuite de prendre rendez-vous pour effectuer une heure de « remise en vol » au tarif convenu entre les deux intervenants.
Pour l’instructeur, ce dernier doit être enregistré auprès de la FFPLUM, être adhérent et assuré auprès du courtier fédéral, officier dans une structure affiliée. Pour le pilote, également licencié et assuré via le tourier fédéral( RC), il doit effectuer cette reprise en main entre l’inscription et la reprise des vols. A l’issue du vol, pilote et instructeur attesteront que cette « remise en vol » a bien eu lieu, avec attestation émise et le pilote-propriétaire bénéficiera d’une aide fédérale de 40 €, le budget global de l’opération « REV » étant assuré sur fonds propres fédéraux mais aussi via le rapport sinistre/prime de l’assurance espéré en baisse. Un pilote ne pourra pas effectuer un vol « REV » deux années de suite.
Le contenu du vol doit répondre un programme bien défini, permettant notamment de pratiquer des exercices de pannes et de mises en situations non conformes, points passés en revue lors des formations initiales des pilotes mais peu ou pas pratiqués régulièrement ensuite avec une perte de savoir-faire au fil du temps… Sont ainsi listés les points à pratiquer lors ce vol « REV » : prévol, prévention des sorties de piste au décollage et à l’atterrissage par vent de travers, panne au décollage, panne en campagne, encadrement moteur coupé (si la sécurité le permet), décrochage toutes configurations, sortie de virage engagé, prévention du second régime (palier d’accélération), compétences non-techniques. ♦♦♦
Photo © F. Besse / aeroVFR.com
Guy Houde dit
Si j’approuve cette initiative il y a un point avec lequel je ne suis ABSOLUMENT PAS D’ACCORD c’est l’obligation d’être assuré chez L’ASSUREUR FÉDÉRAL….