La tentation du décollage vertical durant la Guerre froide…
Dans le cadre des soirées de l’Aéronautique, organisées par l’Aéro-Club de France, Jean-Christophe Carbonel donnera une conférence intitulée « La Snecma et le Coléoptère ». Pendant huit ans, de 1952 à 1960, le motoriste Snecma est devenu avionneur pour réaliser un Aéronef à décollage et atterrissage verticaux (ADAV) en français ou Vertical take-off and landing (VTOL) en anglais.
Ce sera le C-450 Coléoptère. Pour les militaires, en pleine période de Guerre froide, il s’agit de s’affranchir de toute piste en béton qui pourrait être détruite par un bombardement ennemi. Le décollage et l’atterrissage à la verticale devient alors à la mode dans les bureaux d’études. A travers le monde, de nombreux projets verront ainsi le jour, donnant lieu à des prototypes souvent extravagants. De cette aventure, peu d’appareils ont connu une suite opérationnelle, hormis le Harrier…
Après de multiples essais au sol, sous entraves, le Coloptère effectuera neufs vols en 1959 avant de s’écraser, mettant ainsi fin à ce programme. Si décoller et atterrir à la verticale reste à la portée de nombreux prototypes, toute la difficulté réside ensuite dans la transition entre trajectoire verticale et trajectoire horizontale pour mener la mission puis la transition inverse pour atterrir, avec alors de phénomènales exigences en terme de puissance…
Le conférencier, auteur d’un ouvrage sur l’appareil, abordera ce programme resté sans suite, avec ce Coléoptère à aile annulaire mais aussi les Atar volants, prototypes précédant le Coléoptère avec un réacteur monté à la verticale pour valider le concept. ♦♦♦
Photos issues du web
– La Snecma et le Coléoptère, par Jean-Christophe Carbonel, le lundi 20 novembre (19h30) à l’Aéro-Club de France (6, rue Galilée, Paris 16e. Métro Boissière). Participation : 4 €. Inscription via communication@aeroclub.com