Arrêté du 27 octobre 2017 fixant la liste des zones interdites à la prise de vue aérienne par appareil photographique, cinématographique ou tout autre capteur…
En janvier dernier, un premier arrêté avait – une grande première ! – listé pour la première fois les lieux ne devant pas faire l’objet de photos air-sol, liste jusque là considérée comme « Secret Défense » avec le côté ubuesque d’interdire de photos certains sites sans préciser les sites concernés !
Cet arrêté de janvier dernier a été abrogé ce 27 octobre dernier et la liste est désormais passée de 147 à 247 sites « interdits » de photos aériennes. Certains sites dépendent du ministère des armées, d’autres du ministère de la Justice ou de la Transition écologique… Ceci concerne tous les aéronefs pilotés (avion, ULM…) ou non (drones).
En pratique, il s’agit notamment de prisons, centrales nucléaires, casernes et bâtiments militaires, centres d’entraînement de la DGSE, le siège de la DGSI, les antennes de la DGSE à Domme, la base de sous-marins nucléaires à l’Ile longue, le centre spatial de Kourou, les bases aériennes, etc.
Mais ce serait trop simple… car les sites listés ne sont pas forcément ponctuels. Pour une
base aérienne, par exemple, c’est un vaste quadrilatère défini par 8 à 10 points en latitude/longitude, avec une large zone englobant la base ! Interdiction donc de prendre en photo la ferme dans le périmètre… Faute d’autorisation, la prise de vue aérienne de l’un de ces 247 sites est passible d’un an d’emprisonnement et de 75.000 € d’amende. C’est la technique du « big stick », en « parlant doucement mais avec un gros baton dans le dos »… ♦♦♦
Lien vers le Journal officiel
aerovfr.com dit
Le capteur du cerveau n’est pas (encore) interdit si on lit bien l’arrêté.
manu dit
Les grosses antennes bien blanches de la DGSE sont un point de repère très pratique pour aller à Domme. Mais promis jamais de photos et quand j’arrive trop près… je tourne la tête.