Un hors-série sur les avions et hélicoptères bombardiers d’eau dans le monde.
C’est de saison et d’actualité… La revue « Véhicules d’incendie » vient d’éditer un numéro hors-série consacré aux avions et hélicoptères bombardiers d’eau. Il s’agit d’un catalogue non exhaustif mais bien développé des moyens aériens utilisés à travers le monde pour la lutte anti-feu tandis que plus de 100.000 feux de foret sont recensé chaque année sur la planète.
Le premier chapitre évoque l’histoire de ces moyens aériens avec un véritable décollage dans les années 1950 avec l’utilisation de « vrais » bombardiers comme le Boeing B-17 transformés en bombardier d’eau aux côtés de Grumman Tigercat ou PBY Catalina. Au fil du temps, les appareils gagneront en capacité d’emport et la génération actuelle ou future prévoit d’utiliser des avions de ligne, du DC-10 au 747 en passant par le 737…
Les chapitres suivants passent en revue l’organisation, la flotte et l’historique de la lutte aérienne contre les feux de forêt en France, en Amérique du Nord, sur le pourtour méditerranéen et l’Europe, en Australie et dans le reste du monde. On note ainsi au passage la variété des appareils utilisés pour ce type de mission, rarement conçus au départ pour ces interventions. On passe ainsi des 190 litres d’eau des Cabri G2 néo-zélandais au 747 Super Tanker et ses 75 tonnes en soute. Chaque chapitre bénéficie de son lot de fiches techniques présentant les appareils utilisés, avions et hélicoptères.
Pour la France, avec les CL-415 Canadair comme avions emblématiques de ces missions – même s’ils sont accompagnés des Conair Q400 et Grumman Tracker transformés en Turbo Firecat pour le guêt aérien – ce numéro arrive à point au moment où la Sécurité civile a quitté sa base historique de Marignane pour rejoindre Nimes-Garons tandis que le successeur des Tracker tarde à être choisi, avec une décision attendue de la Direction générale de l’Armement (DGA) pour un choix se portant sans doute sur le Q400MR déjà utilisé ou le Casa 295M. La prise en compte des CL-415 par la Sécurité civile, sans faire appel à la DGA, avait entraîné par le passé des « remous » avec de multiples problèmes techniques au départ…
Un lexique et une page sur le recrutement des pilotes de la Sécurité civile complètent ce numéro et l’on note que l’accès à la place gauche des Canadair est la chasse gardée d’anciens pilotes des équipes de prsentation de l’armée de l’Air. Quant à la place droite, elle ne permet pas de toucher aux commandes… Restent les cockpits des Q400 et Beech 200 ! ♦♦♦
Photo © F. Besse / aeroVFR.com
– Avions et bombardiers d’eau, Hors-série « Véhicules d’incendie » n°10, par Cyril Defever, Frédéric Marsaly et Samuel Pretat, 128 p. 16,90 €.