De la vérification des informations…
Dans le numéro de juin dernier d’Info-Pilote (n°735), un article intitulé « Information météorologique et aéronautique – banc d’essai des sites internet » passe en revue les avantages et inconvénients de plusieurs sites internet aéronautiques en matière de données météo.
L’auteur n’a pas su faire la différence entre aeroVFR.com – site d’information sur l’aviation générale publiant, le mercredi, une prévision météorologique du prochain week-end établie par Jean-Philippe Chivot – et goVFR.fr, site entièrement dévolu à la prévision météorologique, développé par Claude Esquirol (Assapan) sur un concept signé Jean-Philippe Chivot.
A aeroVFR.com, l’amalgame nous a fait sourire ainsi que les commentaires évoquant un « site très simplifié pour préparer par anticipation une navigation ou un vol pour le week-end à partir du mercredi précédent » alors qu’il s’agit bien de simplement donner une tendance du week-end à venir et ce 3 à 4 jours auparavant – exercice auquel peu de prévisionnistes osent se confronter… – et non de préparer un vol. Il est de plus bien rappelé à chaque fois au lecteur de bien réactualiser, au jour le jour, les données via goVFR.fr Mais bon on avait laissé glisser…
Relevant des critiques sur le fond, Claude Esquirol a préférer adresser un courrier à la rédaction de la revue fédérale pour publication dans le numéro de juillet. Ce correctif n’ayant pas été repris, nous le publions ci-dessous pour l’information des lecteurs d’Info-Pilote.
« Je suis pilote privé (80 h par an) et développeur du site GoVFR cité incorrectement dans votre article « Information météorologique et aéronautique – banc d’essai des sites internet » paru dans votre numéro 735 de juin 2017. L’article s’avère peu sérieux, plein d’informations erronées et de confusions diverses, en particulier concernant le site que je développe ».
« En effet l’auteur mélange le site aeroVFR, site d’un journal « pure player » d’information aéronautique et le site GoVFR fournissant toutes les informations météo nécessaires aux loisirs aériens et en particulier au vol VFR ».
« En effet :
– sur aeroVFR figurent chaque mercredi les prévisions météo aéronautiques par zone Gafor à destination des pilotes VFR d’avions et ULM à 72h00 et 96h00 pour le week-end à venir, demande récurrente des usagers auprès de Météo-France que statutairement cet organisme ne peut satisfaire.
– tandis que le site GoVFR donne toutes les informations météo aéronautiques disponibles sur la France et les pays limitrophes pour la pratique du vol VFR en local et en voyage ».
« Ainsi dans votre article ne figurent ni le nom ni l’adresse du site goVFR alors que dans le paragraphe sur les inconvénients du site aeroVFR, vous avez inclus une capture d’écran de… GoVFR avec un paragraphe de commentaires dont les erreurs sont la preuve du manque de sérieux du signataire de l’article ».
« La capture d’écran »…
« Le commentaire fait sur cette capture »…
« L’aérodrome d’Auch (LFDH) ne diffuse pas de Metar… C’est donc à juste titre qu’Aeroweb le signale « indisponible ». Le message figurant sur la capture d’écran est celui de la station Synop d’Auch 07622, message dont la forme et la fréquence sont identiques à celles des Metar. GoVFR est en France le seul site à diffuser les messages Synop, point fondamental pour la sécurité des vols VFR, alors qu’Aeroweb ne le fait pas ».
« Le signataire de l’article, ancien directeur régional de Météo-France du Gers, dont les locaux sont situés à Auch, aurait du s’en souvenir. Il aurait dû aussi se souvenir que ce message Synop est établi de façon automatique et que, le radar Lidar de Météo-France de la station d’Auch ayant une portée de 4.500 m, celui-ci signale obligatoirement « ciel clair » quand les Strato-Cu de couverture sont à plus de 4.500 m d’altitude ».
« Enfin, l’article mentionne que la FFA est partenaire de Météo-France dans la mise en service d’Aeroweb. Or ce partenariat se limite à la participation de la FFA à la commission Aviation légère du CSM (Conseil supérieur de la Météorologie) comme le font les autres fédérations des sports aériens telles que la FFVV et la FFPLUM ».
« En conclusion, je vous remercie de bien vouloir insérer un correctif à cet article dans votre prochain numéro, correctif qui comprendrait au titre du droit de réponse les points mentionnés ci-dessus. Dans l’attente de lire ce correctif »… Claude Esquirol (Assapan).
Et pour conclure à notre tour, comme le précise l’article en question, il est vivement recommandé aux lecteurs de « bien recouper les diverses informations » car certaines sont à l’évidence erronées, incomplètes ou prêtent à confusion ! CQFD… ♦♦♦