Mise en ligne du rapport du Bureau d’Enquêtes et Analyses pour la sécurité de l’Aviation civile (BEA) pour l’an passé.
Le BEA a mis en ligne son rapport 2016. Pour l’aviation générale, toutes activités confondues, l’année 2016 a connu « une baisse du nombre d’accidents mortels. De fait, les chiffres sont les plus bas observés depuis plus de dix ans » constate l’organisme basé au Bourget. En 2016, on a ainsi compté « 30 accidents mortels (contre 46 en 2015 et 40 par an en moyenne, sur la période 2013‑2015) et 37 morts (contre 64 en 2015 et 63 par an en moyenne, sur la période 2013-2015) ».
Dans ses « réflexions générales sur la sécurité en France en 2016 », pour l’aviation générale, le BEA s’intéresse plus particulièrement aux avions et aux ULM. « Le nombre d’accidents mortels d’aviation générale impliquant des avions est relativement stable comparé aux trois années précédentes. En revanche, si le nombre de morts est comparable à celui de l’année 2015, il est en forte baisse par rapport aux années 2013 et 2014 ».
On a ainsi compté « 11 accidents mortels, contre 10 en 2015, 14 en 2014 et 13 en 2013 (et 12 par an en moyenne sur la période 2013-2015). Hormis l’année 2012, qui avait été exceptionnelle, le nombre d’accidents mortels en 2016 est le plus bas observé au cours des dix dernières années : 16 morts, contre 17 en 2015, 22 en 2014 et 31 en 2013 (et 23 par an en moyenne sur la période 2013-2015) ». Cinq des onze accidents mortels sont « liés à une forme d’obstination à poursuivre le vol vers la destination prévue, malgré des conditions météorologiques défavorables au vol à vue ».
Parmi les autres accidents mortels, q »uatre consistent en des pertes de contrôle, survenues au
décollage (deux cas), en remise des gaz ou lors d’évolutions à faible hauteur ».
Concernant l’activité ULM, « après une année 2015 marquée par une hausse significative du nombre d’accidents mortels, l’année 2016 est redevenue comparable aux années précédant 2015, et on note que le nombre de morts est le plus bas enregistré depuis le début de la décennie » note le BEA. Parmi les 14 accidents mortels de 2016, on recense « cinq pertes de contrôle consécutives à un
arrêt ou à une diminution de la puissance du moteur, survenues pour la plupart au décollage.
Quatre de ces accidents concernent des ULM multiaxes ».
On compte par ailleurs « cinq pertes de contrôle en vol a priori non reliées à des dysfonctionnements techniques. Toutefois certaines des enquêtes sur ces événements sont toujours en cours à la date de rédaction de ce document. Par ailleurs, parmi ces pertes de contrôle, deux sont survenues lors du décollage et deux autres au cours de manoeuvres ».
Si le bilan 2016 est plutôt encourageant, la tendance pour 2017 ne s’annonce pas – malheureusement – aussi favorable. Pour la période allant du 1er janvier 2017 au 20 juin 2017, le BEA a déjà ouvert 51 enquêtes sur 110 accidents notifiés. Ces 51 enquêtes concernent l’avion (30), l’ULM (12), le planeur (8) et l’hélicoptère (1). 19 événements (2 pour les avions, 13 pour les ULM et 4 pour le planeur) ont entraîné le décès de 25 personnes. Si l’on se base sur cette première partie de l’année 2017, avant la période estivale, les chiffres relevés sont déjà « mauvais » avec une tendance proche de celle de 2015. Sur la même période (6 premiers mois), on avait en effet compté 103 événements (dont 21 mortels) en 2015, contre 88 en 2016 (11 mortels) à comparer aux 110 événements en 2017 (dont 19 mortels). ♦♦♦
Lien vers le rapport 2016 du BEA