Christian Driess, le patron de Diamond Aircraft, dévoile ses derniers projets.
A Friedrichshafen, le constructeur Diamond Aircraft a dévoilé son dernier projet en date, le DART-280 (DART pour Diamond Aircraft Rotary Trainer), un hélicoptère quadriplace à moteur à pistons. Pour l’exhubérant patron, Christian Dries, c’est le premier modèle d’une gamme à venir d’hélicoptères.
Avec une masse maximale de 1.350 kg et une charge utile de 560 kg, le DART-280 vise le marché du Robinson R-44, quadriplace à piston arrivant en tête de ce segment. Le train d’atterrissage rétractable, un rotor principal tripale, un rotor anti-couple électrique et un moteur 4-temps diesel de 280 ch (d’où sa dénommination) complètent le descriptif. Le premier vol est attendu dans 18 mois, la certification 12 mois plus tard, ce qui amène la production au plus tôt début 2019.
Côté avions, à partir du DA50 déjà présenté par le passé à Aéro (son premier vol remonte à… 2007) et motorisée par un Diesel Safran/SMA, une famille devrait être développée avec cinq modèles : un quadriplace DA50-IV avec le SR305-230 de 230 ch, un 5-places DA50-V avec un SMA SR460 de 260 ch (ce sera le premier à être commercialisé l’an prochain après un premier vol effectué en mars dernier), un 7-places DA50-VII avec 360 ch.
Ce dernier sera disponible également avec un Lycoming de 375 ch ou une turbine russe Sich AI-450S d’Ivchenko Progress – un DA50-JP7 a déjà volé en 2015 avec une telle turbine. Cette dernière propulse également le DART-450, un monoturbopropulseur biplace en tandem visant des marchés militaires. ♦♦♦
https://youtu.be/CeYMAXV8-u4
Warlord dit
J’ai regardé la vidéo et je vois le DA50-V avec un moteur 4 cylindres or dans l’article son moteur est un SMA SR460 qui est un 6 cylindres.
Donc le DA50-V a un moteur SMA SR305 à 4 cylindres ce qui me semble plus logique avec les puissances annoncées (260 cv pour le DA50-V donc une augmentation de puissance du SR305 de 30 cv au lieu d’une réduction de 100 cv du SR460).
aerovfr.com dit
Il y a des patrons passionnés qui ne comptent pas comme tous les économistes !
Autre exemple dans le même style… J’ai souvenir des propos d’un pilote d’essais ayant travaillé pour Grob.
C’était l’époque du motoplaneur G-109B avec comme concurrent le Hoffmann H40.
Pour déterminer le prix de son G-109B, M. Grob avait demandé à son équipe le prix de vente du H40
et avait décidé ensuite que son G-109B serait moins cher de tant… pour être plus compétitif,
et non pas un prix de vente établi après le calcul réel du coût des matériaux, des heures de main d’oeuvre, des équipements, des frais de commercialisation, etc.
M. Grob avait fait fortune auparavant avec la vente de chaînes d’assemblage de véhicules vendues à des constructeurs automobiles et son dada, c’était l’aviation, au point de créer un terrain, une usine, embaucher un bureau d’études, et se faire plaisir en vendant ses différents modèles, tout en développant des prototypes dont certains sont restés sans suite… L’idée a tenu des années avant de tirer le rideau.
F. Besse / http://www.aeroVFR.com
Eric Benoit dit
Même sans compter comme les économistes, il y a la réalité de ce qui sort de la caisse et de ce qui y rentre. Et tant mieux pour l’aviation si des passionnés rétablissent des comptes déficitaires parce qu’ils ont « fait fortune auparavant » 🙂
Faut-il comprendre que c’est sans doute le cas aussi pour Diamond ? : )
Eric Benoit dit
J’aimerais un jour avoir une présentation du modèle économique de Diamond Aircraft.
Comment une entreprise dont les ventes restent modestes, peut elle financer autant de projets simultanément ???