157 sites à ne pas/plus photographier du ciel en France…
Tout avance ! Même lentement… Depuis des décennies, la réglementation interdit de photographier certains sites jugés « sensibles » mais depuis des décennies, la liste n’était pas diffusée, puisque classifiée Confidentiel Défense – point déjà souligné sur ce site.
Sous la pression des événements et la montée en puissance de l’utilisation de drones, le ministère de la Défense a évolué puisqu’est paru au Journal officiel du 29 janvier le texte d’un arrêté du 27 janvier fixant « la liste des zones interdites à la prise de vue aérienne par appareil photographique, cinématographique ou tout autre capteur ».
Cette liste compte 157 sites classés par départements, avec les coordonnées en longitude et latitude. Manque plus qu’une photo pour bien les localiser ! On peut, en déplaçant la souris sur GoogleEarth, délimiter rapidement les zones concernées, définies parfois par de multiples points géolocalisés.
Plus de la moitié des sites interdits relève du ministère de la Défense, notamment la base de Creil abritant la Direction du renseignement militaire (DRM), l’Ile Longue d’où partent les sous-marins nucléaires, le Balardgone (nouveau site du ministère de la Défense près de l’héliport de Paris), le siège de la DGSE aux Tourelles, son centre d’entraînement à Cercottes près d’Orléans, les antennes de Sainte-Assise (pour les communications vers les sous-marins nucléaires) près de Melun et bien d’autres…
On y trouve également des prisons et centres pénitentiaires (à la demande du ministère de la Justice), les centrales nucléaires (à la demande du ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer) ou des centres de recherche comme Saclay près de Toussus-le-Noble, des atolls dans le Pacifique, le centre spatial de Kourou… mais aussi des sites dépendant du ministère de l’Economie et des Finances (des sites militaires déclassés). A noter des quadrilatères importants contenant… des bases aériennes comme celle d’Orléans-Bricy ou celle d’Evreux, connue pour ses activités liées aux forces spéciales et services secrets.
La prise de photos ou de vidéos au-dessus d’une zone interdite serait dorénavant passible d’un an d’emprisonnement et de 75.000 € d’amende. Evidemment, ce jour, sur le site du SIA ou de la DGAC, aucune information sur le sujet. Mais vous le savez déjà trop bien : si vous attendez l’administration pour être « à jour », vous risquez d’attendre longtemps ! ♦♦♦
Photos © F. Besse/aeroVFR.com (prises avant la publication de l’arrêté !)
Pour télécharger la liste des sites interdits, cliquer ici.