La facette « aérodynamique » du créateur de la… Tour Eiffel…
Gustave Eiffel est connu pour sa fameuse tour implantée à Paris. Le grand public sait moins qu’il utilisa sa création pour mener des expériences aérodynamiques car pour ses multiples constructions dont des ponts, il devait affronter les forces du vent, son ennemi principal.
Il va même créer une soufflerie au pied de la tour qui sera par la suite déplacée rue Boileau, à Paris. L’installation y est toujours et mieux, elle est opérationnelle, réalisant des études pour des constructeurs automobiles ou des sociétés développant des drones… Si l’activité aéronautique est devenue faible, de nombreux avions légers ont été « soufflés » ici, quelques maquettes en témoignent encore aujourd’hui. L’installation est restée « dans son jus », avec le pupitre de commande utilisé par Gustave Eiffel toujours en place… mais non branché !
Gustave Eiffel a consacré une partie de son temps à l’aéronautique, pour étudier de multiples profils et définir un avion monoplan à ailes basses qui sera construit par la société de Louis Breguet. Baptisé LE pour Laboratoire Eiffel, cet appareil est innovant, avec des années d’avance en matière d’aérodynamique au début du 20e siècle. Manque de chance, l’appareil sera détruit lors des premiers vols en 1917 sans que sa conception ne soit mise en cause.
Lors d’une conférence donnée le 13 février, cette histoire sera racontée par Martin Peter, conservateur de la soufflerie Eiffel. Il en a été le… propriétaire par le passé avant que l’installation ne passe dans les mains du STAé (Service tehcnique aéronautique) puis du GIFAS (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) pour être aujourd’hui la propriété du Centre scientifique et technique du Bâtiment. Martin Peter est resté conservateur du lieu sur lequel il est intarissable… ♦♦♦
– « Eiffel, l’aérodynamicien et la soufflerie Eiffel », par Martin Peter, le 13 février à 19h30 à l’Aéro-Club de France (6 rue Galilée, Paris 16e. Métro Boissière). Entrée : 4 €.
Merci de confirmer votre présence sur communication@aeroclub.com
Pour aller plus loin, un ouvrage signé… Martin Peter et Jean-Pierre Cuisinier, et publié aux éditions CSTB.
Sur la photo d’ouverture et celle-ci, Gustave Eiffel et la maquette de « l’Aéro-Torpille » du tandem Paulhan-Tatin. Un engin fabuleux pour l’époque (1911 !) avec hélice propulsive à l’arrière et voilure trapézoïdale à dièdre courbe… L’appareil vola, atteignant 150 km/h avec 50 ch !