Un système désormais opérationnel mais encore incomplet.
Courant décembre dernier, la Commission européenne a annoncé l’entrée en service de Galileo, « le système européen de navigation par satellite », près de 17 ans après le lancement du programme… Il s’agissait d’atteindre une indépendance stratégique et économique vis-à-vis des autres dispositifs existants, qu’il s’agisse du GPS (Global Positioning System) américain ou du GLONASS russe, voire du GPS chinois (BEIDOU).
Ce n’est qu’une étape car le système, s’il devient opérationnel, n’a pas atteint encore son rythme de croisière. Avec le lancement dernièrement de 4 nouveaux satellites, portant à 18 le nombre de satellites en orbite, il reste encore du chemin pour atteindre 26 satellites en 2018 et les 30 prévus pour 2020 – année de « pleine capacité opérationnelle » – sur trois orbites à 23.222 km de la Terre. Deux nouveaux satellites seront lancés cet été, puis à nouveau deux courant 2018.
Une précision de l’ordre du mètre est annoncée en accès gratuit et de quelques centimètres via un service payant. Les signaux émis par les satellites Galileo, conçus par des ingénieurs du CNES, devraient être plus « résistants » que les signaux de GPS actuels dans des environnements dits contraints, en particulier les « canyons urbains ». ♦♦♦